Les processus généraux / par A. Chantemesse et W.W. Podwyssotsky.
- Chantemesse, André, 1851-1919.
- Date:
- 1905
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Credit: Les processus généraux / par A. Chantemesse et W.W. Podwyssotsky. Source: Wellcome Collection.
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![Le caractère essentiel de la matière vivante est la propriété d'orga- nisation qu'elle possède, c'est-à-dire le pouvoir d'absorber des éléments inorganiques et de les transformer en substance organique. La matière vivante ne crée pas de forces nouvelles ; elle ne fait qu'emmagasiner, par un processus de syntbèse organique, des sources d'énergie qu'elle restitue sous la forme de manifestations de son activité. Il y a donc constamment dans la matière vivante deux processus en jeu : l'un de synthèse, c'est l'assimilation ; l'autre de destruction, c'est la désassimi- lation, qui aboutit à un dégagement de forces. Pour que la vie se main- tienne, il faut qu'il y ait correspondance entre ces deux actes. On pour- rait la figurer par une équation, le premier membre représentant l'action des forces cosmiques et le second la réaction de la matière. A des actions externes correspondent des réactions internes, c'est-à-dire des fonctions physiologiques, assez puissantes parfois pour changer même la forme de la matière et créer l'organe qui manifeste les fonctions. Si on adopte l'idée d'H. Spencer que la vie est l'accommodation continue des réac- tions internes et des relations externes, on peut définir la Santé une ac- commodation présente parfaite^ tandis que le trouble de cette accommodation et les réactions fonctionnelles et anatomiques qui en sont la conséque?ice constituent la Maladie. Tout organisme multicellulaire représente une fédération sociale, une colonie parfaite, composée de millions et de millions d'éléments isolés, autonomes jusqu'à un certain point. « Le moyen âge groupait en corporations les citoyens faisant le même métier. Ainsi les éléments cellulaires, ayant les mêmes fonctions se rassemblent en tissus élémen- taires, en communautés. De ces communautés, celles qui peuvent s'ai- der se réunissent en proportions variables suivant les besoins et for- ment les organes, systèmes déjà complexes, oii la multitude des efforts qui s'y com])inent se traduit, comme la vie dans les grandes agglonu-- rations d'hommes, par un mouvement d'entrée et de sortie. Entre les divers organes s'établit par suite un jeu d'échanges continus, chacun d'eux demandant à un autre ce qui lui est nécessaire et lui créant ce dont il a besoin. Une agence de transport, le sang, favorise ces échanges. Les relations entre les districts éloignés, la transmission des demandes et des réponses se font par un réseau télégraphique compliqué em])ras- sant le corps entier et dont les diverses stations communiquant assez obscurément entre elles sont en relation permanente, et pour ainsi dire automatique, avec la station centrale et multiple des hémisphères céré- braux. De cet ensend)le harmonique d'efforts résulte un effet extérieur plus ou moins puissant au point de vue physique, plus ou moins noble](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2150779x_0018.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)