Les processus généraux / par A. Chantemesse et W.W. Podwyssotsky.
- Chantemesse, André, 1851-1919.
- Date:
- 1905
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Credit: Les processus généraux / par A. Chantemesse et W.W. Podwyssotsky. Source: Wellcome Collection.
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![trou])le léger et de courte durée dans cette accommodation, la vie des cellules et des organes ne sera pas profondément modifiée, et ce que nous appelons la santé persistera. Vienne encore Faction d'une ou plusieurs causes externes agissant avec une certaine puissance et une certaine lenteur, les réactions internes pourront ne pas les compenser immédia- tement, l'harmonie préalable se trouvera affaiblie et avec elle le degré d'énergie que tout organisme a la faculté de manifester extérieurement. Quand le trouble fonctionnel persiste, s'accompagnant d'un phénomène inconnu à l'état de santé, la sensation de malaise, de souffrance, de dou- leur, l'état de maladie (viaoç) existe. Le tableau qui se déroule n'appar- tient plus au domaine de la physiologie normale, il entre dans celui de la physiologie pathologique. Entre ces deux domaines une limite pré- cise ne peut être tracée. Nous avons dit plus haut qu'un des attributs de la matière vivante était l'éternité; cette faculté implique le pouvoir de tendre par inertie à continuer la vie une fois commencée et de s'a- dapter dans ce but aux conditions extérieures. L'adaptation imparfaite avec diminution de l'énergie manifestée au dehors et sensation subjec- tive de malaise traduisent la maladie. L'adaptation peut être imparfaite sans qu'il y ait d'une manière évidente une diminution de l'énergie dégagée, c'est-à-dire sans qu'on reconnaisse la présence de symptômes ayant une physionomie clinique nette et tranchée. On ne prononce pas alors le mot de maladie, mais d'indisposition, pour désigner la réaction constatable cliniquement. Les auteurs français du commencement du siècle, saisis d'admiration pour les découvertes anatomo-pathologiques, ne voyaient dans les mala- dies que des états organopathiques; quelques-uns y ajoutaient l'idée de troubles fonctionnels; mais il est bien évident que des lésions ana- tomiques et des perturbations de fonctions ne suffisent pas à i'aire des malades. L'homme qui porte un cal d'une fracture consolidée n'a qu'une lésion; l'aveugle n'est pas un malade, mais un infirme. La maladie est avant tout l'apanage de l'être vivant; sa définition doit correspondre à celle de la vie, qui est l'accommodation de réactions internes à des actions externes. Nous la définirons donc, en visant non seulement la lutte des forces de l'organisme contre les agents nocifs extérieurs, mais aussi les altérations de fonctions et de structure dues à l'hérédité : l'ensemble des actions et des réactions p/-of>of/i(ées dans les fonctions, la structure et l'harmonie de l'organisme par une cause morbide. Les cellules et leurs dérivés constituent le substratum matériel des fonctions des tissus et des organes. Une organisation trouljlée a pour conséquence une fonction troublée et inversement à une fonction mo- GiiANTEMESSE ot PoDWYSsoTSKY. Proccssus gcucraux. t*](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2150779x_0031.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)