Les processus généraux / par A. Chantemesse et W.W. Podwyssotsky.
- Chantemesse, André, 1851-1919.
- Date:
- 1905
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Credit: Les processus généraux / par A. Chantemesse et W.W. Podwyssotsky. Source: Wellcome Collection.
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![rience de Goltz : la percussion légère et répétée de la région abdomi- nale de la grenouille provoque Tarrèt du cœur. Ces exemples, que Ton pourrait nudliplier, montrent le rôle considérable que joue le système nerveux dans l'extension des étals morbides. L'explication théorique qu'on peut émettre de ces manifestations fait intervenir la mise en jeu d'actes réflexes et électrotoniques. On sait qu'une excitation électrique ou autre peut aboutir à provoquer l'arrêt complet du courant nerveux; il est donc permis de supposer que l'irritation anormale que subit, dans un organe malade, une partie quelconque du réseau nerveux modifie l'activité fonctionnelle du réseau tout entier et que cette perturbation s'inscrit sur les appareils musculaires, glandulaires, vasculaires, etc. La clinique avait signalé depuis longtemps que des paralysies d'ori- gine centrale pouvaient faire suite à l'irritation des nerfs périphériques. C'est dans ce sens que Brown-Séquard avait appelé paralysies réflexes les phénomènes d'impotence des membres inférieurs qui s'observent chez les vieux urinaires. Les recherches de NissL, Gombault, Mari- NESco, Ballet, etc., ont montré que l'excitation prolongée par le cou- rant électrique, la ligature ou la section d'un nerf, ])rovoquent dans le ganglion nerveux le plus rapproché et même dans les parties correspon- dantes de la moelle une série d'altérations des cellules nerveuses : raré- faction et vacuolisation du protoplasma, gonflement du corps cellulaire, tuméfaction, dégénérescence granuleuse, etc. Les constatations récentes de Sadovsky (Soc. de biolog. 1896), de Marinesco (Presse méd. 1897) ont mis en lumière, à la suite d'altérations de la partie périphérique d'un tronc nerveux, la production de lésions dans les cellules nerveuses des zones correspondantes des cornes antérieures de la moelle. Cette pro- pagation du processus morbide le long des conducteurs nerveux trouve son explication logique dans la théorie du neurone (Pupix, thèse, 1896. — jMouravieff, Arch. ?-iisses de pathol., 1897). Disposant d'auxiliaires aussi puissants que le sang, la lymphe et le système nerveux, la maladie conserve rarement, on le conçoit, un carac- 'tère purement local. Elle étend d'ordinaire son influence sur des ré- gions multiples, se généralise, c'est-à-dire généralise l'action de son élément causal, représenté soit par des agents vivants, soit par des poisons venus de l'extérieur ou fabriqués sur place. Cette généralisa- tion ne met pas obstacle à des localisations préférées dans certains organes. On réserve cependant plus volontiers le nom de « maladies générales » aux processus morbides dans lesquels les métamorphoses nutritives sont troublées dans toute l'économie sous l'influence d'une cause extérieure ou d'une auto-intoxication. La fièvre, l'ictère, la goutte,](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2150779x_0037.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)