Les processus généraux / par A. Chantemesse et W.W. Podwyssotsky.
- Chantemesse, André, 1851-1919.
- Date:
- 1905
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Credit: Les processus généraux / par A. Chantemesse et W.W. Podwyssotsky. Source: Wellcome Collection.
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![Fobésité, le lachilisine, le diabète, qui peuvent se traduire par des phé- nomènes purement locaux ou prendre naissance sous Tinfluence de raffec- tion primitive d'un seul organe, sont cependant des maladies générales, parce que dans chaque cellule, pour ainsi dire, a été apportée une per- turbation dans la marche normale des phénomènes d'assimilation el de désassin)ilation. Les maladies infectieuses qui délîutent par une lésion locale finissent, en multipliant leurs foyers, par se ranger dans le cadre des maladies générales, telles la granulie, la pyémie, la septicémie, la car- cinose, etc. Les doctrines humorales de Galien faisaient consister la santé dans un juste mélange des quatre humeurs cardinales : le sang, le phlegme, la bile et Fatrabile ; Faltération quantitative ou qualitative du mélange créant la maladie. Malgré les modifications que riiumo- risme ancien a subies pendant la série des siècles, Fidée de troubles dans le mélange des humeurs n'a jamais entièrement quitté Fesprit des médecins. On a appelé maladies dyscrasiques (•?) z,paair, mélange) les maladies générales ou constitutionnelles dans lesquelles Faltération de la composition du sang est admise ou démontrée, ou encore les états morbides déterminés qui s'accompagnent de troubles fonctionnels de tous les organes. Les progrès de la pathologie cellulaire sont venus modifier ces hypothèses vagues et donner une marque anatomique pré- cise aux nomenclatures de la nosographie. Dans l'étude des maladies de la nutrition et dans celle des mala- dies infectieuses, un fait frappe tout d'abord Fesprit de l'observateur, c'est la fréquence de certaines laci/lisulio/is du processus morbide; Fana- tomo-pathologiste ou le clinicien retrouvent pres({ue toujours dans les mêmes régions l'empreinte caractéristique de la maladie. Eu certaines zones déterminées d'avance s'accumulent, en quantité suffisante pour provoquer Faltération pathologique, les microbes ou les parcelles métas- tatiques des tumeurs malignes que charrie la circulation. Ce sont les cartilages articulaires et ])lus fréquemment les surfaces de l'articulation mélatarso-phalangienne du gros orteil ou encore le bord du cartilage de l'oreille qui reçoivent les dépôts uratiques de la goutte, etc., etc. Pourquoi cette élection, ces localisations particulières? La clinicpic et l'expérimentation laissent reconnaître que le rôle du hasard en i)ar(Mlh' circonstance est à peu près insignifiant. Dans la majorité des cas, les régions atteintes présentent un atlaiblissement, une diminution de la résistance vitale à l'agent pathogène, un « locus minoris resistentiir ». Si les éléments de cette diminution de résistance sont variables siii\aiit les cas, la cause principale, d(''terniinante des foyers, réside dans les](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2150779x_0038.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)