Léon Le Fort, 1829-1893 : éloge prononcé à l'Academie de Médecine dans la séance annuelle du 10 Decembre, 1907.
- Jaccoud, S. (Sigismond), 1830-1913.
- Date:
- [1907]
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Credit: Léon Le Fort, 1829-1893 : éloge prononcé à l'Academie de Médecine dans la séance annuelle du 10 Decembre, 1907. Source: Wellcome Collection.
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![l’auteur a vu le succès couronner ses efforts, il a triomphé de l’immo¬ bilité dans l’imperfection et l’ignorance, le pire des dangers (1). Dans les œuvres de Le Fort, les documents sur la chirurgie de guerre sont précédés dune préface de M. Dujardin-Beaumetz, médecin inspecteur général, président du comité technique de santé ; cette belle introduction, d’une rare élévation d’esprit et de sentiment, est la consécration la plus haute et la plus autorisée de ces travaux. Tout commentaire serait déplacé; cet hommage d’un juge compétent entre tous a prononcé sans appel. ; .; ,'i .f’i \ s.'--- ’. Il L a'H ‘ ' v, ■' v. a • v \.i .■'■■.vé.-'c» v • • ( - \ - i r 4 * ' <\ « . »•* . ' • : '' \\ ' r ' > s» r / • \ v *« • /* * •’> Yll ; 'V» . ’y ' ■>( r • ] , -> ' • , j; K y ' La guerre terminée, Le Fort reprend son poste à l’hôpital, et en 1873, la Faculté, reconnaissant la haute valeur de ses œuvres, et de ses aptitudes, l’appelle à la chaire d’opérations et appareils, en remplacement de Denonvilliers. En 1875 il fut porté à la présidence de la Société de chirurgie, dont il était membre depuis 1864; et le 23 mai 1876, l’Académie de médecine, à laquelle il avait si souvent offert la primeur de ses tra¬ vaux depuis 1860, l’admit dans sa section de pathologie chirur¬ gicale. La carrière académique de Le Fort est remarquable entre toutes par le caractère ondoyant et divers de ses interventions, toujours justifiées néanmoins par une connaissance réelle des sujets. Est-ce donc chez lui une prétention à l’omniscience ? nullement. C’est l’effet d’un désir inné d’être utile qui ne peut se confiner dans le domaine de la chirurgie, car le chirurgien est doublé d’un homme aux idées larges et libérales, qui ne se sent étranger à aucune question (1) Les lois du 16 mars 1882, et du 1er juillet 1889, ont doté l’armée de l’autonomie complète du service de santé sous l’autorité du commandement. Pour l'organisation des relations à établir entre les sociétés d’assistance et le service de santé militaire, le décret du 19 octobre 1892 a sanctionné les propositions de Le Fort, en définissant nette¬ ment le rôle de ces sociétés, tant sur le territoire national, que dans la zone de l’arrière des opérations de guerre. , J t](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b30610308_0016.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)