Le crâne des criminels / par A. Debierre ... Orné de 137 figures dans le texte.
- Debierre, M. (Charles-Marie), 1853-1932.
- Date:
- 1895
Licence: Public Domain Mark
Credit: Le crâne des criminels / par A. Debierre ... Orné de 137 figures dans le texte. Source: Wellcome Collection.
474/502 (page 462)
![Î-G2 des attentais à la pudeur. Mais si la passion, mobile du crime, suflit à l'expliquer, elle ne le justilie pas. Aucun criminel au reste n iIl^ oqu0 la nécessita des iiiotils pour se disciil])er. La lécidiviLe marque bien, ainsi que le remarque Corre, 1 ébianlemenl facile et particulier des centres imjjulsifs des délinquants, non contenus par un raisonnement suflisant ou mal adapté aux conditions sociales, tout entiers dominés par 1 égoïsme ignorant et grossier, le besoin intense et brutal, 1 amoui immodéré de la possession. Ces natures paresseuses, « qui ne sentent pas le mal, alors même qu’elles le com- prennent », qui loin d'éprouver le repentir et le remords, déclarent « que le crime est une belle chose » et en tirent une fausse vanité, ne sauraient hésiter à répéter des actes devenus pour elles des habitudes et presque des salisfaclions nécessaires (Coiie) (1). L est là une sorte d automatisme professionnel, que la tendance physiologique à la répétition des mêmes actes explique paifaitement, et qui, en l’espèce, n'est pas sans quelque relation avec une défectuosité psychique. Celui qui depuis longtemps est voué au môme travail, aux mêmes occupations, qui vit dans un même milieu en subit peu à peu 1 inlluence. C’est dans ce sens qu’on peut dire qu’il existe un type ciiminel, et ses cai’actères sont consécutifs à la pratique du crime, comme tous les cachets pofessionnels sont consécutifs a la profession. Mais des tendances individuelles innées ne peuvent-elles pas provoquer le crime ? N’est-il pas démontré qu’une tare cérébrale d’ordre fonctionnel, sinon pathologique, gêne le jeu normal de la machine chargée de régler nos actions ? N avons-nous pas relevé des anomalies crâniennes, des retards dans la perception sensitive, des imperfections dans les organes des sens qui concordent avec une déviation dans le courant normal de l'intlux nerveux ? Cette déviation quelle est-elle exactement ? Quelles sont les lois de sa production On l’ignore, mais il n’est pas douteux qu’elle intervienne dans la genèse du ciime chez les criminels d instinct, — car même en crimino- logie les lois physiologiques du Déterminisme imposent leur volonté. (1) Corre, Les Cr/minets, p. 3üü.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28050320_0474.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)





