Le nature et le traitement de l'hémophilie / par P. Nolf.
- Nolf, Pierre, 1873-1953.
- Date:
- 1908
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Credit: Le nature et le traitement de l'hémophilie / par P. Nolf. Source: Wellcome Collection.
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![LE SCALPEL LIÈGE MÉDICAL Journal hebdomadaire Rédacteur en chef : le Dr L. D EJ ACE, Flémalle-Graïifle ADMINISTRATION FLÉMALLE-GRANDE Belgique Téléphone 82 S. R. (Groupe de Liège) ABONNEMENTS Belgique 5 fr. 50 Union postale. . . 8 fr. Le numéro. . . . 0 fr. 25 Les demandes de changement d'adresses doivent ctre accompa- gnées du numéro de la bandes A. von WINIWARTER Professeur de clinique chirurgicale à l’Université de Liège CH. EIRKET giq'à rUn1versUé°(È^égeq- CH. ROERSCH F. FRAIPONT Professeur de cHnique obstétri- J.-P. NtJEL ai que opîit/lmolog;ique LUCIEN IÎECO Professerai .Unique de Liège F. HENRI TE AN de Professeur de tlfér peutique à ri?ni“eïs1$'lîen]^ége LEON RECO ît processeur de G. COMN :ur_ de méfficine légale Jniversitél^^Eiége ■ REDACTION 0‘ NI. BROUHA Apé^jé spécial ^ l'Université de Liège, Secrétaire de la Rédaction Z)‘ L. L. PLUMIER Ghef de, travaux de cliniqui à l'Université de Liège TÉLÉPHONE I534 la rédaction àV. le Dr BROUHA, 50, rue Darchis, à Liège. (Téléph. 1529). SOMMAIRE: Travaux originaux et Analyses. Nolf: La nature et le traitement de l’hémophilie (suite et fin). — Plumier : Le Sa- natorium populaire de Borgoumont pendant l’année 1907. — Revue Professionnelle: L. JDejace: Le nystagmus du mineur. — Analyses, Nouvelles, Nécrologie. — Chronique-Feuilleton: Weechers: A propos de la réforme des études médicales (suite). TRAVAUX ORIGINAUX ET ANALYSES La nature et le traitement de l’Hémophilie. Par le Professeur P. Nolf (Suite et fin.) 1er cas. — Du., Joseph, *11 ans. Pas d’antécédents pathologiques connus, si ce n’est dé la tuberculose dans la lignée paternelle. Père bien portant. Frères et sœurs bien portants. Lui-même a présenté, ill y a quatre ans, des hémorragies fré- quentes et persistantes par les lèvres et les gencives. Une plaie au pied, faite à cette époque, saigna pendant quinze jours. N’a pas pu être observé pendant longtemps. Depuis sa sortie de l'hôpital, aurait encore présenté à différentes reprises des hématomes assefc- abondants. Le sang pris à la veine se coagule très lentement. Il laisse déposer tous ses globules avant de se solidifier. On observe après plusieurs heures un caillot plasmatique blanc au-dessus d’ïme couche grumeleuse rouge. Le 7 décembre 1907, on recueille, vers 10 h. 30, à la veine, 10 cc. de sang qui sont d’abord refroidis à 0°, puis soumis à l’ac- tion de lia force centrifuge pendant environ une heure. . A 12 h., on décante un plasma complètement fluide. Un échan- tillon de ce liquide s’est solidifié entre 15 h. 30 et 16 h. 30 en un caillot mou qui se complète ultérieurement et qui est ferme à 19 h. On fait à 12 h. 6 des mélanges de ce plasma avec du sérum humain du jour même et avec un extrait de rate de chien. Les mélanges sont conservés à la température, ordinaire. Plasma A cc + 0.1 cc. d’extrait de rate, c. fermé 12 h. 12. » 1 0.05 » » » c. ferme 12 h. 15. » 1 cc + 1 ce de sérum frais, caillot mou 12 h. 12, c. » 1 0.5 de sérum frais, 'caillot mou 12 ht 14, c. fermé 12 h. 23. » 1 0.1 de sérum frais, voile fibrineux 12 h. 18, c. >i 1 0.05 de sérum frais, voile fibrineux 12 h. 23, c. ferme 12 h. 40. 2° cas. — Dëg., Jules, 13 ans. Tuberculose paternelle. Mère opérée .d’un carcinome du sein. Fièvre typhoïde à 3 ans. Depuis lors, tendance' aux hémorragies opiniâtres : épistaxis, ecchymoses sous-cutanées, hématuries, hémarthroses à l’occasion des trauma- tismes les plus insignifiants. Le 14 février 1908, on lui prélève par aspiration quelques centi- mètres cubes de sang pur à une veine du p!li du coude, puis quel- centimètres préalabûement d’un peu d’oxalate sodique à 1.5 %, de façon à ce que le sang < tienne environ l.tô o/oo de ce sel. Une partie du sang {pur est mis à centrifuger, en compagnie du sang oxalaté. Sang pur prélevé à 12 h. 12, fluide à 13 h. 30 ; caillot à 14 h. 30, blanc dans sa moitié supérieure, rouge dans sa moitié inférieure. Le lendemain, forte rétraction étranglant le caillot en bissac à la hauteur de la couche des globules blancs. 1 cc. du plasma provenant du sang pur est abandonné à lui-même de 12. h. 30 à 13 h. 20. Il est flui® à ce moment; on lui ajoute alors 0.05 cc de sérum humaffi» du jour. même. Il s’est produit un voile à 13 h. 30; à 13 h. «caillot mou; à 14 h. 30, caillot ferme. Le plasma oxalaté est roumis à clés épreuves dont il sera parle, plus loin. — Deg., Franç®, 12 ans. Frère < typhoïde à 8 ansKD fréquentes : épistaxis, eccmrh hémorragie méningée. Le 14 février, on lui m'élève d’abord quelques centimètres de précédent, innées, hén hémarthroses, peut-être .fortement étranglé ® lendemain à la hauteur des globules 1 cc. » » + dp ce sérum humain ; voile 13 h. 45 ; c. mou 14 h. 25. 1 cc. plasma pur + O.CfâR'cc extrait de rate de chien c. ferme 13, h. 26. .* Ainsi qu’on peut s’ehjassurer à la lecture des protocoles, les trois échantillons de sang d’hémophiliques, qui ont été examinés, ont présenté régulièrement un fort retard de coa- gulation. Cette obserjation confirme complètement les données de SAHLI, de WEIL, etc. Si le sang est mis immé- diatement à centrifuge^ après la sort'ie des vaisseaux, oh arrive très facilement sjf séparer, avant coagulation, plasma et globules. Il se compcÿte, à cet égard, comme le sang des vertébrés à globules rouges nucléés (poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux). Le pfesmà ainsi obtenu se coagule spon- tanément, mais tardivement. La coagulation se fait lente- ment, par productions jpsfcessives de membranes fibrineuses peu consistantes. Dan^gertains cas (3e cas), ce caillot est encore très mou aprèsBghèvement. . L’adjonction du séifak frais'.accélère cette coagulation . spontanée, tout en lui?conservant son,caractère d’évoluer par coagulations succlèsives £n. voilé quand la dose de sérum ajouté, n’est pis forte (1/20® ou i/ioc du volume total). HH Au contraire, l’extrait: de rate de chien donne, aux mêmes • doses, un caillot bien igîmpact qui se forme très- rapide- ment. jK Le plasma du sang «Memophilique est donc relativement peu sensible à l’action Coagulante du sérum frais humain ; il est très sensible à l’action coagulante de l’extrait de rate. Par ces deux caractère®.âl accentue sa ressemblance avec le plasma des vertébreSa hématies nucléées. Pour savoir si ce plasma contient des substances anti- coagulantes, j’ai eu recours à un procédé employé par MORAWITZ, qui paraît être le plus sensible de ceux que nous L possédons actuellemenjwll consiste, après avoir ajouté à un sérum frais de l’oxalate sodique à concurrence de 1-5 %„, à essayer l’acti|p_coagulante de ce liquide sur les milieux que l’on veut examiner et qui ont reçu, eux aussi, de l’oxalate sodique à®même concentration. On compare](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22418313_0007.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)