Traité des maladies du coeur et des gros vaisseaux / par R. J. Bertin; rédigé par J. Bouillaud.
- René-Joseph-Hyacinthe Bertin
- Date:
- 1824
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Credit: Traité des maladies du coeur et des gros vaisseaux / par R. J. Bertin; rédigé par J. Bouillaud. Source: Wellcome Collection.
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![CN] = vil] | RAPPORT pour but de garantir M. Bern de toute accusation de pla- glat en lui assurant l’antériorité. En effet, lorsque l’auteur présenta à l’Académie, le 10 août 1811, son premier mémoire sur les maladies organiques du cœur, on n'avait encore que faiblement distingué lépaissis- sement de cet organe d’avec la dilatation de ses parois, et de l'augmentation de ses cavités désignées sous le nom d’ané- vrisme ; On paraissait avoir confondu sous la dénomination d’épaississement un état inverse, et tout opposé sous le rapport anatomique et physiologique. On ne semblait pas avoir distingué l'augmentation simple de nutrition des pa- rois musculaires du cœur, d’avec les vices ou les altéra- tions plus ou moins profondes que peut présenter cette nutrition. À cette époque, M. Convisarr nommait ces espèe- ces d’altérations, anévrismes actifs, sans déterminer les cir- constances et les taractères anatomiques qui tendent à di- minuer ou même à détruire cette activité, soit par les ra- mollissements, soit par les endurcissements des parois ou des colonnes musculaires du cœur et d’une foule d’au- tres altérations résultant de l'augmentation de nutrition, mais qui souvent aussi peuvent épaissir les parois sans les hyperirophier. C’est encore à la même époque que M. Por- rar ne considérait dans cet épaississement du cœur qu’une transformation en une substance étrangère au tissu muscu- laire de cet organe, et avait été ainsi conduit à ne regarder cet état anatomique que comme toujours passif. Ce fut alors que M. Berrix , aprés dix années employées, dans les hôpitaux confiés à ses soins , à recueillir, comparer et rapprocher entre elles un grand nombre d'observations con- firmées par l’inspection cadavérique, essaya de démontrer, dans son premier mémoire, que la dénomination d’ané- vrisme ne donnait pas une idée exacte de la dilatation du cœur ; que l’activité trop généralement attribuée à une espèce de dilatation des parois, accompagnée de leur épaississement, nedevaitêtre reconnue que dans les cas d’une véritable augmen-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b3328121x_0012.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)