Des ulcères simples de l'estomac : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 24 décembre 1852 / par André Duval.

  • Duval, Alfred.
Date:
1852
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Des ulcères simples de l'estomac : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 24 décembre 1852 / par André Duval. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    56/72 (page 56)
    donné de cancer. Mais la plupart de ces caractères, fréquents dans l’une des affections, sont rares dans l’autre, en sorte que leur exis- tence constitue une probabilité en faveur de l’une ou de l’autre, probabilité qui se change presque en certitude lorsque plusieurs se trouvent réunis. Je vais les passer successivement en revue et chercher à déterminer leur importance respective. 1° La proportion suivant laquelle les deux sexes sont atteints, est à peu près inverse dans l’ul- cère simple et le cancer, en sorte qu’on peut regarder le sexe mas- culin comme une première présomption en faveur de ce dernier, très-vague, il est vrai, mais qui, rapprochée des autres, peut acquérir quelque valeur. 2° L’âge des sujets diffère peu dans ces affections ; ce- pendant, si l’on remonte à leurs premières manifestations, on voit que l’ulcère débute plus souvent que le cancer dans la jeunesse ou au commencement de l’âge adulte. 3° L’existence d’affections cancéreuses dans la famille du malade, a moins de valeur encore comme signe différentiel], que les deux circonstances précédentes. 4° La manière dont la maladie débute est un élément plus utile du diagnostic. En effet le cancer débute généralement par des symptômes plus lents, plus graduels et moins intenses que les ulcères simples ; en outre nous avons vu 6 fois sur 34 , ceux-ci se manifester soudainement par des symptômes d’hémorrhagie ou de perforation. 5° Les vomissements aqueux, muqueux et bilieux sont plus rares dans le cancer, et au contraire les vomissements alimentaires plus fréquents, surtout au début. Quant aux hématémèses, elles ne sont que très-rarement constituées par du sang pur dans le cancer, tandis que cela arrive as- sez souvent (11 fois sur 36) dans les ulcères simples. Enfin, si quelques fragments cancéreux sont rejetés par le vomissement et reconnus, il ne peut plus rester de doutes. 6° La présence ou l’absence d’une tumeur à l’épigastre est l’élément le plus important du diagnostic. En effet les cas d’ulcères simples ayant déterminé une tumeur épigastrique sont très-rares (-3 sur 50), et de plus, si l’apparition de cette tumeur coïncide avec une amélioration dans les symptômes, on peut être cer- tainqu’elle résulte de la cicatrisation d’un ulcère simple.70 La dilatation