Des effets comparés de divers traitements de la fièvre typhoïde : et de ceux produits en particulier par l'ergot de seigle de bonne qualité / par le Dr Duboué.
- Duboué, Paul Henri, -1889.
- Date:
- 1883
Licence: Public Domain Mark
Credit: Des effets comparés de divers traitements de la fièvre typhoïde : et de ceux produits en particulier par l'ergot de seigle de bonne qualité / par le Dr Duboué. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.
44/66 (page 36)
![cave inlericuro cl se Lronvc obligé de stagner dans tons les organes abdoininanx et notamment dans la rate et dans l’in- testin. D’une part, en ell'et, la ])ression dn sang ayant diminué dans tout le système artériel qui correspond aux origines de la veine-porte, ce liquide se trouve laiblement poussé vers le tronc de cette veine par les artères coronaire stomachique, splénique et les deux mésentériques, et d’autre part, l’appel veineux que doit produire le cours normal du sang dans la veine-cave inférieure ne peut plus se faire sur les ramifications terminales de la veine-porte. Et enfin, cette dernière veine, affaiblie dans sa contractilité comme tout le reste du système musculaire, est impuissante à déterminer un courant éner- gique vers le foie. Sous l’influence de cette mônàe stase sanguine par affaiblissement du cœur gauche, les follicules clos de l’intestin et les glandes de Peyer, qui ne sont elles- mêmes qu’une agglomération de follicules clos, s’hypertro- phient et finissent par s’ulcérer; car la nutrition ne doit pas tarder à y subir une atteinte profonde. Or, que l’on vienne h verser dans le système-porte un surcroît de matériaux alibiles sans redonner aux moteurs principaux du sang, c’est-à-dire au cœur et aux muscles vasculaires, la force d’impulsion qui leur manque, et l’on ne réussira qu’à hâter le mouvement de désorganisat'on dont la paroi intestinale est déjà le siège par le fait même de l’action délétère du poison typhogène quel qu’il soit. Est-il étonnant dès lors que cette paroi, naturellement si mince, vienne à se per- forer dans l’un des points où ce travail de destruction est le plus avancé? Mais que, par un moyen quelconque, on réveille incessam- ment la tonicité affaiblie du cœur et des vaisseaux, que 1 on rétablisse le cours normal du sang, pendant que l’on conti- nue à alimenter le malade : les mômes effets ne se produiront plus. Quoique produit artificiellement, le cours du sang s effec- tue comme à l’état de santé ; mais il ne se soutient qu’à la condition qu’on imprime à chaque instant une activité passa- gère au réservoir contractile qui le fait cheminer. G est](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22332613_0046.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)