Recherches sur la nature des tumeurs pulsatiles des os : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 21 mai 1863 / par Alfred Gentilhomme.
- Gentilhomme, Alfred.
- Date:
- 1863
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Credit: Recherches sur la nature des tumeurs pulsatiles des os : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 21 mai 1863 / par Alfred Gentilhomme. Source: Wellcome Collection.
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![situé sur la crête du tibia, près du genou. L’observation est relatée à la fin de son Traité des anévrysmes. Nous l’en extrayons textuellement, en supprimant les passages qui n’ont pas directement trait à notre sujet. « Un jeune homme de 24 ans, en apparence bien constitué, portait depuis longtemps une tumeur accompagnée de battements, située à la jambe gauche, sur la crête du tibia, environ six travers de doigt au-dessous de la rotule. Elle était dure à sa base qui était formée par le tibia lui-même, et molle à son sommet où l’on sentait les pulsa- tions qui soulevaient la main qu’on y appliquait, comme aurait fait un anévrysme volumineux. 11 y avait aussi de la tuméfaction derrière le tibia à la partie supérieure du mollet, mais la plus grande partie de la tumeur et des battements était sur la crête du tibia. «... Le docteur Morigi, de Plaisance, fut le premier qui observa ce malade attentivement; et, étant persuadé que la singularité du cas m’intéresserait vivement, il m’envoya le malade de Pavie, avec la faculté de le retenir à l’école pratique, si je le jugeais convenable pour l’instruction. « L’ayanf examiné, je ne doutai pas que cette tumeur ne fût un anévrysme; mais la difficulté consistait à savoir s’il dépendait d'une lésion de l’artère poplitée, ou de celle de la tibiale postérieure, ou de l’antérieure, ou de l’inlerosseuse... Je fus d’avis que l’amputation de la cuisse, ou la désarticulation de la jambe daus le genou, devait être préférée à tout autre moyen. Le malade refusa de s’y soumettre et s‘en retourna dans son pays. Il passa encore un an dans cet état, et eut eusuite le malheur de recevoir un coup sur la tumeur et de faire plusieurs chutes sur le genou malade, ce qui rendit la tumeur très- douloureuse. Quelque temps après, étant dans l’impossibilité de se tenir debout, ayant perdu ses forces et son embonpoint, il prit le parti de se faire transporter de nouveau à l’hôpital de Plaisance et de se soumettre à l’opératiou qu’il avait refusée un an auparavant. Morigi fit l’amputation de ]a cuisse, dont les suites furent heu- 1863.—Gentilhomme. 3](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22340452_0021.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)