Mémoire sur les plis cérébraux de l'homme et des primatès / par Pierre Gratiolet.
- Gratiolet, Pierre, 1815-1865.
- Date:
- [1854]
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Credit: Mémoire sur les plis cérébraux de l'homme et des primatès / par Pierre Gratiolet. Source: Wellcome Collection.
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![sens, les hommes se laissent, en général, attirer aux surfaces bien plus qu’au fond des choses. Le livre que nous offrons au public est une protestation contre cette ten- dance; on espère y montrer qu’en concentrant son attention sur un ordre particulier de faits, qu’en observant de toutes ses forces, on arrive à des résultats utiles, et (ju’une course h travers champs n’eût jamais fait atteindre. J’ai, dans ce travail, étudié scrupuleusement les plis cérébraux des singes. Plu- sieurs raisons m’ont engagé à traiter en premier lieu ce sujet : non-seulement la ressemblance singulière du cerveau des singes avec celui de l’homme donnait à cette étude un attrait tout particulier, mais, en outre, la collection des cerveaux de singes i (]ue possède le muséum d’histoire naturelle de Paris ne me présentait qu’un très-petit i nombre de lacunes, et de toutes les familles de mammifères c’était celle qui m’of- j frait les conditions les plus favorables à la recherche d’interprétations positives, par le | grand nombre de com[)araisons que je pouvais établir; en effet, à l’exception des Go- rilles, des Colobes, des Alouattcs et des Sakis, il est peu de groupes qui ne soient point i représentés dans, mon travail, encore ai-je pu, à l’aide de moules pris dans l’intérieur j des crânes de notre collection, combler, à certains égards, ces lacunes. Ainsi, dans | cette grande cbaine de l’Homme aux Ilapalinés, j’ai pu étudier l’arrangement des j plis cérébraux, et j’ose espérer que, par le nombre de figures originales et observées i avec le plus grand soin que renferme mon atlas, je paraîtrai en avoir donné une idée suffisante. On pourra aisément remar([uer, en examinant dans notre pl. 12 la série compara- tive des cerveaux d’IIomme et de Singes, l’analogie singulière que présentent, dans tous ces êtres, les formes cérébrales. Le cerveau plissé de l’Homme et le cerveau lisse du Ouistiti se ressemblent par ce quadruple caractère, d’un lobe olfactif rudimentaire, d’un lobe postérieur recouvrant complètement le cervelet, d’une scissure de Sijlvius parfaitement dessinée, et enfin d’une corne postérieure au ventricule latéral. Ces caractères ne se rencontrent simultanément que dans l’Homme et dans les Singes. Dans tous les autres animaux, le cervelet demeure à découvert; il y a, en j outre, le plus souvent, un lobe olfactif énorme, même dans VÊléphant, et, à l’excep- ] tion des Makis, nul ne présente de scissure comparable à une scissure de Sylvius en- fermant un lobe central. • ' i Ainsi, il y a une forme du cerveau propre aux Singes et à l’Homme, et il y a en](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22289252_0008.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)





