Idée générale et tableau historique de la médecine moral / [J.L. Moreau de la Sarthe].
- Jacques-Louis Moreau de la Sarthe
- Date:
- [1816]
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Credit: Idée générale et tableau historique de la médecine moral / [J.L. Moreau de la Sarthe]. Source: Wellcome Collection.
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![les années fui vantes • &c en prenant le réfiillat de quatre années moins trois mois , j’ai compté Dio terminai Tons favorables fur 604 exemples de manie 5 rapport qui revient à celui de 0,51 , en y comprenant indilhnftement les cas de manie invétérée & d’une date récente. « La flinple infpeüion de la table générale in¬ dique que les rélultats furent encore plus encou- rageans dans les cas de mélancolie , puifque , pendant le dernier femellre de l’an 10, fur vingt- quatre mélancoliques , quatorze avoient été gué¬ ries ; trente-lix fur quarante-deux en l’an 11 j & en prenant le réfultat général des quatre années moins trois mois, le rapport a été de de 114 182, , c’elt-à-dire, 0,62. » I>a variété de mélancolie qui porte au fuicide eft du relie plus fréquente certaines années que d’autres , comme on le voit dans la table de M. Pinel, qui porte fix exemples de cette elpèce de mélancolie pour le dernier femellre de l’an 10, deux pour l’an ii, neut' pour l’an 12, cinq pour l’an i5, & feize pendant les deux derniers mois de l’an i8o5. prenant ce réfultat général des quatre années moins trois mois , on trouve pour le nombre des guérilons , comparé à celui des adrnillions, le rapport de vingt à trciile-hiiit ^ quant à la dé¬ mence & à l’idiotifine , ils ne préfentent quelques cliauices de guéril’on que dans les cas très-rares où ces maladies font accidentelles &. liées à des caufes purement temporaires. « Si on comprend dans ce même calcul, dit « il ce lujet M. Pinel , les quatre efpèces d’alié- » nation dont je viens de parler , fans y mettre M aucune rellriêlion , il eft manifelte que le rap- )) port que j’ai obtenu, entre le nombre des gué- 3) rifons & la totalité des adrnillions , elt celui » de 47^ : 1002 , c'eft-à-dire , de 0,47* Si on » veut, au contraire, exclure des ternies de ce 3) rapport les cas de démence & d’idioiiTme peu 33 fulceptibles de traitement, & qui ne font point >3 admis dans les liopitaux anglais , le rapport w teia 444 • 814? c’efl-à-dire , de 0,54, y 33 comprenant, fans dillinêtion, la manie & la 3) mélancolie , conlidérées dans leur état récent 3) & invétéré, ou après un ou plulieurs traite- 3) mens antérieurs 3 or, ces derniers cas lailfeiit 35 peu d’efpoir de guérilbn. 35 La durée du traitement &: le nombre des re- cLiites , dans l’aliénation , font également com¬ pris & comparés dans le même tableau pour les ddïérenles efpèces de maladies mentales. En faifant une évaluation de toutes les cbances défavorables de l’iiofpice de la Salpétrière , telles que l’état invétéré de ces maladies , leur exaf- pération par un traitement mal dirigé , la com- ])iicaIion avec d’autres maladies, la proportion des idiotes & des infeiifées , M. Pinel croit pou- voir avancer que dans cet établlffement il y a une forte de probabilité, celle de o,e)5, que le traite¬ ment fera fuivi du fuccès fi l’aliénation eft récente, 81 fi elle n’a pas été traitée dans un autre liofpice. La mortalité , qui s’efl trouvée de 56 pour l’ef- pace de temps que comprend la taille de M. Pinel, ne peut que très-foiblement modifier un réfultat aiifïi favorable , le plus grand nomfire de ces ma¬ lades ne fe trouvant pas dans la clalfc de celles dont la maladie récente permet d’efpérer une beureufe terminai fou. rd. le profelfeur Pinel termine & complète ce recenfemenü, auquelfa fixième feêlion eft confacrée tonte entière , par l’expofition gému-ale du traite¬ ment pour les années J 806 & 1807. La feplième a pour titre : Cas d*aJivnatioTis incurables par des vices de conjbrniation ou par toute autre cauje. (f Un lîrnple réfultat de calculs numériques fur les périodes de la vie qui ouvrent le plus de cbances à l’aliénation , fait voir en général, dit M. Pinel, en commençant cette feplième feclion , combien (pag. 468 ) doivent être rares les vices de conforraalicn du cerveau ou du crâne. J’ai tenu un compte exacl du nombre des iiifenfés transférés à Bicêtre durant l’an 2 &. l’an. 3 de la répu!)lique, & j’ai noté foigneufement leurs âges refpeêlifsj pour mettre plus d’ordre dans les réfultats du calcul, j’eus foin , à la fin de cliaque année, de drelfer une table dans laquèlie les périodes de l’âge éioienl divifées en dixaine d’années, depuis la première jufqu’à la foixantième, pour pouvoir y comprendre les âges des divers aliénés. Je remarquai que, dans le nombre total de foixante-onze , qui furent reçus à Bicêtre du¬ rant l’an 2 de la république , trois feulement étoient compris entre la quinzième & la deuxième année de l’âge -, mais pas un feul avant ce premier terme , c’elt-à-dire , à l’époque de la puberté. Vingt-trois autres aliénés étoient intermédiaires à la vingtième & à la trentième année , quinze à la trentième & quarantième , autant entre quarante 81 cinquante 3 neuf entre cincjuanle &. foixante j fix feulement depuis cette dernière jufqu’à foixante- dix , & aucun au-delà de ce derniCr terme. J’ob¬ tins encore nn réfultat analogue pour l’an 3 de la république , en forte que l’âge d’aucun aliéné ne, s’efl trouvé antérieur à l’époque de la puberté ; (|ue les deux dixaines d’armées comprifes de vingt à trente 8e de trente à quarante , ont été les plus fécondes en aliénés 3 il y eu a iin nombre moindre dans la dixaine comprife entre quarante & cin¬ quante , Se plus petit encore depuis cinquante juf¬ qu’à foixante. Un relevé exaêl des regiltres de Ibcêtre pendant dix années confécutives , fort à conlirmer les mêmes vérités , comme l’indique la ! table fui van le. ^](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b30377882_0057.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)