Gheel est un asile patronal : et nullement une colonie, moins encore un établissement d'aliénés / par le docteur Mundy.
- Mundy, Jaromir, Freiherr von, 1822-1894.
- Date:
- 1860
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Credit: Gheel est un asile patronal : et nullement une colonie, moins encore un établissement d'aliénés / par le docteur Mundy. Source: Wellcome Collection.
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![i — rvluurnentj toulcs les annccfi, (jucris au si’iii (le leur famille, el à leurs occiipa- lioiis anlc-rieures. — lM(îmc chacun de ces malades peut êire rciclamé cl déplacié Ions les jours par sa famille, ou le tuteur, ou bien par la commune (]ui l’a placé à (lheel. Il est doue évidcul qu^à Ghecl manque chaque relation analoc/ae avec des colonies. Là, ui l(!s propres hahilanls, ui leurs peii- siounaires n’ont accepté une condition tiuelcomiue pour culture cl exploitation (lu terrain (lu’ils habitent, moins encore on y exerce ni une discipline par force, ni un règlement ou surveillance, à l’exception de celle d’une administration et d’une hygiène nécessaires pour de telles sortes de malades. En outre on ne doit pas oublier (|ue la ipiatrièiue partie d’aliénés placé dans la commune de Ghecl appartient aux classes bourgeoises et aisées. Un autre (juart reste inactif à cause de l’impossibilité à s’occu- jier. Un quart doit être rangé dans la classe d’ouvriers ou d’artistes. 11 reste donc seu- lement le dernier quart qui appartient à la classe des cultivateurs. Remarquons encore que la moitié du jiombre d’aliénés à Ghecl sont des femmes. Les expressions nourricier (en flamand, kostgever) et celle de pensionnaire (en fla- mand kostmensch) sont aussi bien démon- stratives pournotresujet; il en estderaémc pour les habitants de cette commune et de leurs terres auxquelles on ne peut nullement appliquer le terme technique « colonie. » Le public laïque et meme les médecins qui ignorent la vraie marche et les con- ditions établies à Gheel, se laissent très- facilement entraîner par des voix malveil- lantes contre ce système, qui dans les der- niers temps a été mis à bon droit à l’ordre du jour. 11 paraîtra presque incroyable que nous- mème fûmes mis dans l’occasion d’enten- dre les exclamations suivantes : (( Comment, quelle idée inouïe, même I) insensée, de vouloir coloniser les aliénés, » d’en faire des cultivateurs! — de leur n confler les soins de la maison, l’agri- I) culture, les champs, le bétail, le mé- » nage, etc. ! » üe les forcer aux travaux agricoles et » domcstiipics ! » De les exploiter par de tels moyens ! « Pourtant il devrait être connu par tout (I) Le nouveau livre (le M. Jules niival,à Paris, . que nous avons déjà aimoneé dans iiiiile nos im'- nioires (Voir la note I de ecl arlicUq a ])arti, il y a (|iu'li|nrs jours, à l’aris, chez le libraire (îtiil- Ic monde (pi’à Ghecl les travaux tant agri- coles (jue domesliciucs ne se font (juc par la libre volonté des malades qui s’olfrciit eux-memes a travailler, soit j)ar amuse- ment, soit par distraction, et <jue ces occu- |)ations ne sont protégées et favorisées que eomme. un agent très-avantageux de la thé- rapeutique pour les aliénés. .lamais un aliéné n’est forcé de travail- ler ou de continuer les occupations (ju’il a choisies, s’il désire les cesser, (]uels que soient d’ailleurs ses motifs. A (luelles con- séquences, par de telles fausses idées, les adversaires du système de Ghecl se laissent entraîner, est assez évident j il serait au surjilus inutile de les expliquer en détail. Toulcs ces conceptions el interprétations erronées ont engagé le médecin actuel en chef de Ghecl (le docteur IJulckens) à se mettre à la recherche d’une expression plus juste, plus significative, précisant mieux la méthode suivie à Gheel. De concert avec un médecin étranger aliéniste, partageant les memes opinions et qui SC trouvait par hasard à Gheel, pour des études intimes de ce système, M. lîulc- kens engagea M. J. Duval, à Paris, qui était à la veille de publier un livre sur Ghecl (I), de renoncer dans son ouvrage à l’expression ; colonie d’aliénés, et de tâcher de trouver une expression qui, dans sa briè- veté signi/icutivej indiquât et définît le vrai système charitable suivi à Gheel, c’est-à- dire les caractères de la liberté, de la vie de famille, du travail et des divers soins fa- miliers el médicaux, que les aliénés y trou- vent en jouissant en même temps de la beauté de la nature et de la douceur du nouveau foyer paternel, ainsi que du trai- tement tant moral que physique, applicpié par les médecins cul hoc. 31. .1. Duval, quoique d’accord avec ces opinionsctcetlcproposilion, ne fut pas assez heureux pour trouver une cxj)ression qui satisfit à la demande à lui faite ]iar les deux médecins. Il explique son opinion dans la note F de son livre et insiste sur la dénomination Il colonie » en ajoutant sur la couverture de son livre au titre : « Ghecl ou une co- lonie d’aliéncs» ces mots : « Vivant en fa- mille et en liberté m sans satisfaire (jiar cette addition) au scrupule de ceux qui l’avaient engagé à rechercher un nouveau terme tech- nique. Loin de nous (comme aussi 31. .1. Du- val l’exjiosc très-hien) d’acccjttcr et de lumnin el Conq>. Comme on en iiarlera hientul, nous croyons (li'Vüir le reromiiiiimler ici l'icn .ir- (terninent à ra|>l>i éciiUion ilc nos lecleui b.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22343763_0006.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)