Un nouveau cas d'aspiration rectale et d'anus musical chez la femme / par Marcel Baudouin.
- Baudouin, Marcel, 1860-1941.
- Date:
- 1898
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Credit: Un nouveau cas d'aspiration rectale et d'anus musical chez la femme / par Marcel Baudouin. Source: Wellcome Collection.
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![Attention, à une série de représentations de celui qui ovait devenir son maître, étudia la façon dont il procé- ait, et s'exerça si bien à domicile qu’au bout de peu de >nips elle avait acquis une certaine habileté dans Part de fiancer les ell'els produits. Certaine désormais du succès, lie se lança dans la voie qu’avait déjà illustrée celui u’clle imite à présent,et elle est bien résolue, aujourd’hui, persister dans la carrière, sans attendre que son aîné lui it confié sa succession,... Mme T..., comme P..., se livre à deux sortes d’exercices, ui sont de même ordre, comme nous l’avons déjà ignalé. i° Elle exécute les premiers en public, comme son mai- re, mais n’arrive pas à l’égaler toutefois. Ils consistent ans Xemmagasinement, par aspirai ion à travers l’anus, ans le gros intestin d’une quantité assez notable d’air, uis dans Xexpulsion de cet air, avec production de bruits aractéristiqucs, de tonalité et d’intensité variées. Chez lie, ces bruits n’atteignent pas la force qu’ils présentent liez P..., et évidemment, sur ce point, elle est inférieure son modèle. On n’oubliera pas qu’elle n’est que emme ! En ce qui concerne, d’autre part, les variations le timbre, elle n’est pas non plus à comparer avec P..., pii arrive à nuancer avec beaucoup plus de perfection. Il mus a semblé, en outre, qu’elle ne peut pas emmagasiner me quantité d’air aussi considérable que P..., d’où une luréc moins longue dans l’expulsion, également moins tien réglée. Malgré cela, les résultats que nous avons •onslatés n’en sont pas moins remarquables, et, pour il.teindre dans cet art très spécial de la contraction des jmscles de l'anus (qu’on peut comparer, scientifiquement Lu moins, à la gymnastique des muscles de la glotte) un degré moins élevé que dans notre première observation, ils li’en sont pas moins dignes de retenir l’attention. Au demeurant, pour produire l’aspiration, Mme T... pro- cède comme P.... Après et pendant le boniment classique, die se penche fortement en avant, se pliant presque en leux, bien calée sur ses deux jambes écartées, de façon à •e que son thorax soit presque horizontal. Elle place alors sa main gauche sur le genou correspondant, qu’elle saisit (fortement, pour que ses membres supérieurs aient ainsi m point d’appui. Nous n’insistons pas sur cette position, pie nous avons jadis décrite avec soin, et que nous avons photographiée. Il nous a paru, toutefois, que Mmc T... se courbait un peu plus que le premier sujet observé : ce qui semblerait prouver que l'aspiration chez elle est plus pénible. Cette introduction de l’air attire d'ordinaire à peine l’attention du public dans les conditions habituelles ; mais Mme T... a corsé le programme de scs représentations, en la démontrant et la rendant visible et perceptible pour tous. Elle introduit, dans ce but, par la poche ouverte du pantalon court qu’elle porte ((die est en travesti), un long tube de caoutchouc, analogue à celui d’un irrigateur. Ce tube est pourvu, à l’extrémité qu’ellefaitglisser ainsi, d’une petite canule qu'elle place dans l’anus; l’autre extrémité, extérieure, est pourvue d’un embout où elle introduit une cigarette allumée. A ce moment, elle aspire fortement et la cigarette devient incandescente; puis elle chasse l’air aspiré chargé de fumée par un orifice placé sur l'embout, orifice qu’elle maintient fermé avec un doigt pendant l’as- piration. On voit alors s’échapper par là un nuage de fumée et la cigarette paraît s’éteimlre. Et ainsi de suite. C’est là, faile eu public, l’expérience du cigare, à laquelle se livrait M. P..., expérience dont nous avons pu jadis photographier toutes les phases, avec l’aide de M. Nadar, au point de vue de la contraction des muscles entrant en jeu. Mme T..., pour la démonstration coram populo, n’a fait qu’interposer, entre l’anus et la cigarette, un tube de caoutchouc. La chasse de l’air aspiré est la partie de l’expérience qui charme le public, car elle s’accompagne des phéno- mènes souvent déjà signalés et sur lesquels nous n’avons pas à insister, sauf pour faire remarquer encore que Mme T... n’imite pas les divers instruments avec le talent de M. I’., quoiqu’elle obtienne des ell'els assez variés. Elle imite, dit- elle, le.»gifllct, le canard, le « sourire de la jeune fille timide >, (Mc. A l’aide du tube signalé plus haut, elle peut expulser l’air avec assez de force pour éteindre une bougie située à i5ou 20 centimètres de l’embout. Elle peut même, grâce à un effort assez notable, faire sauter en l’air, à 3o ou 40 centimètres, la cigarette placée dans 1 embout. 20 N’ayant pas pu examiner Mme T... nue, nous ne pouvons, pour le second ordre d’exercices auxquels elle prétend elle aussi se livrer, à savoir 1 'aspiration intestinale et la chasse des liquides, que donner ici le résultat de notre conversa- tion avec cette dame. Elle affirme que, comme P..., elle peut aspirer dans l’intestin, de la même façon, une notable quantité d’eau. Elle prétend aller jusqu’à un litre ; mais, sur ce point, nous pensons que, comme P..., elle exagère un peu. Ce dernier n’a jamais pu aspirer devant nous plus d’un litre. Elle a ajouté qu’elle rejette l’eau à une notable distance, sans (pie nous puissions le préciser. Mme T..., avec une bonne foi qui nous a séduit de suite, nous a enfin affirmé (pie scs talents étaient bien au-dessus de ceux de son ancien maître et concurrent actuel pour une raison toute particulière et indéniable, que sans doute l’on 11c soupçonnerait]]aimais, si je ne la dévoilais immédia- tement. Cette raison, la voici dans toute sa simplicité physiologique ! Comme elle possède deux, orifices d aspi- ration et deux réservoirs pour emmagasiner l’air ou l’eau aspirée, ou doit la placer bien au-dessus de son rival, qui, lui, n’a qu'un seul orifice! Et le deuxième réservoir, c’est, bien entendu, le vagin! Mm« T... nous a, en effet, affirmé qu’elle pouvait aspirer par la vulve comme par l’anus, et retenir l’air et l’eau dans la cavité vaginale ! Elle nous a déclaré qu’elle aspire plus d’eau par la vulve que par l'anus et qu’elle peut lancer celle eau à un mètre de dis- tance. Quand elle chasse l’air par le vagin, il ne se produit pas de bruit notable. l’aspiration vaginale la gêne beaucoup quand elle aspire de l’air dans le rectum. Aussi, pendant ses exer- cices publics, est-elle obligée de placer, par dessus son pantalon, sa main droite à l’entrée de la vulve, pour empê- cher l’entrée de l’air de ce côté. Celte précaution lui permet également de soutenir son utérus, atteint de pro- lapsus, pendant les efforts d’expulsion. C’est là un fait nouveau, que malheureusement nous n’avons pas pu contrôler, mais qui, s’il est exact — et la](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22288399_0007.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)