Réflexions sur les maladies aigues des femmes en couche : leur nature, leurs causes, et leur traitement aux Pays-Bas Autrichiens / par F. Van Stichel.
- Van Stichel, F.
- Date:
- MDCCLXXXIX [1789]
Licence: Public Domain Mark
Credit: Réflexions sur les maladies aigues des femmes en couche : leur nature, leurs causes, et leur traitement aux Pays-Bas Autrichiens / par F. Van Stichel. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by the Francis A. Countway Library of Medicine, through the Medical Heritage Library. The original may be consulted at the Francis A. Countway Library of Medicine, Harvard Medical School.
20/58 (page 6)
![maladie primitive, ne imWtoit pas la véritable indication. Concluons donc , que dans le cas propofé, Tinliammation primitive, & propre- ment dite, n'a pas lieu. D'ailleurs , le corps d'une femme en couche n'en eu gueres fufcep- tible, puifque d'après robfervation du célèbre yîlphonfc le i^qy,pendant la groiFelTe , les folides, même les os & les cartilages , fe ramolliflTent & deviennent moins compaéls , & les fluides acquièrent une certaine fadaiie & inertie, qu'ils n'ont pas hors de cet état : or, il eft viiible, qu'un tel état des folides & des fluides eft dia-' metralement oppofé à celui qui eft requis , pour qu'une inflammation proprement dite ait lieu. Toutefois je ne voudrois pas nier abfolument la poffibilité d'une pareille inflammation dans tme femme en couche : je conçois que des vio- lences externes font capables d'exciter une in- flammation dans des corps même leucophleg- matiques , qui, par leur conftitution, y font les moins diipofés : ]e fais même que le vagin & l'orifice font affez fouveot froiffés & phlogo- fés par le paifage difficile d-une t-ête trop vo- lumjoeufe de l'enfant, ou autrement : j'accor- derai même , que par les manœuvres trop ru- des de rAccoucheur , le corps de la matribe peut être enflammé à l'endroit de l'attache du placenta : mais dans les cas fufdits, j'ai prefque toujours vu que ces inflammations topiques ont tout au plus fervi de points d'irritation pour attirer la pléthore laiteufe vers le baiîin & le bas-ventre, & que par-là elles étoient les caufes éloignées de la hevre^. puerpérale. Il eft vrai que dans le cas de ces inflammations topiques, j'ai vu naître , mais très-rarement, une lièvre totalement diftiade de la puerpérale, qui ref- nu-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21167011_0020.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)