Volume 1

Manuel de médecine opératoire / par J.F. Malgaigne.

Date:
1874-1877
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Credit: Manuel de médecine opératoire / par J.F. Malgaigne. Source: Wellcome Collection.

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    Ibriuail imc ligne droite du talon à la pointe (lig. 2, DE), condition des plus défavorables, car l'instrument incliné sur la surface de la peau n'agissait guère par le tranchant, mais seulement par la pointe et déchirait plutôt qu'il ne coupait. Tel qu'on le fabrique aujour- d'hui, ce bistouri a sa pointe à peu près sur l'axe de la lame; le tranchant, aussi droit que l'exigent les ponctions et les incisions le^ plus régulières, offre une très-légère convexité qui le met en rapport, avec les tissus dans une plus grande étendue, condition favorab]|||| pour les dissections ; le bistouri droit est donc devenu un bistouri i légèrement convexe; aussi est-il peu d'opérations ou le bistouri! convexe ne puisse être remplacé par le bistouri droit. » Que l'on se borne au bistouri droit ou que l'on conserve le bis- *touri convexe, une considération assez importante s'applique égale-- raent à tous les deux. J'ai fait voir quela majeure partie des incisioiis- et'des dissections ne demandent même pas 3 centimètres de tran-- chant ou droit ou convexe. Prenez, par exemple, un bistouri droitt incliné de 60° à 65° pour poursuivre une incision commencée (fig. 7),. l'incision, pour 5 millimètres de profondeur, prend 10 millimètres- de tranchant, juste le double ; en sorte qu'une incision profondes d'un centimètre, ce qui est beaucoup, n'exige qu'un tranchanti de 2 centimètres. Essayez maintenant le bistouri convexe incliné sur la peau let plus possible (fig. 9) ; la portion du tranchant qui agit ne dépasse» pas 15 millimètres ; pressez davantage et avec un bistouri plus- gros, vous n'atteindrez pas 3 centimètres. A la vérité, le bistouri droit peut être appelé à découper à pleme lame des lambeaux palmaires, dans l'amputation des phalanges. Les; phalanges les plus grosses, telles que celles du pouce, n'atteigneni pas 2 centimètres et demi de largeur ; aux autres doigts la largeui est bien moindre. En donnant donc aux bistouris 3 centimètres et demi de tranchant, on a tout ce qui est nécessaire ; ces énormes lames qui ne respectent pas toujours les doigts du chu-urgien fonii place à des lames fines, dont le talon mousse ne blessera jamais ; e< en amincissant le dos, on peut donner à la lame et a la pointd l'épaisseur et la solidité des bonnes lames de canif. * Le bistouri boutonné avait naguère encore la lame aussi longue ee aussi large que les autres, avec un boulon à la pointe, saillant ddF tous côtés. Ce bouton était un obstacle, dans la plupart des cas, M hbre jeu de l'instrument; on l'a remplacé par une pointe émous?ee( 11 faut ajouter que le tranchant n'a pas besoin de plus de longuei» que les autres ; et en rétrécissant encore plus la lame, on transformn l'ancien bistouri mousse ou boutonne en un ténotome momse, instri- ment infiniment supérieur.