Des différentes variétés de la paralysie hystérique / par P.-A. Lebreton.
- Lebreton, P.A.
- Date:
- 1868
Licence: Public Domain Mark
Credit: Des différentes variétés de la paralysie hystérique / par P.-A. Lebreton. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.
128/160 (page 126)
![- lîG la reproduire presque intég-ralement. On y trouvera, en effet, la relation d'une des rares autopsies de paralysie hystérique. Jarleton (Marie), 27 ans; fille. Entrée le 7 avril iSU à la Salpê- trière, morte le 21 février 1865. Réglée à 16 ans; pas d'enfants. Père bien portant; mère morte hydropique. A 19 ans première attaque convulsive; sensation d'une boule remontant de l'utérus au cou. Perte de connaissance; mouve- ments désordonnés. Cette première attaque dure trois heures au dire de la malade; depuis ce moment, attaques assez nombreuses mais allant en diminuant dans leur fréquence. Prise dès la première attaque d'une toux particulière, se manifestant par quintes qui se succèdent, séparées seulement par une inspiration légèrement sif- flante; cette toux est voilée et rauque. Depuis deux ans et demi, aphonie. A la même époque fièvre intermittente, et, à la suite, sup- pression des règles; six semaines après, cette fille reprend son ser- vice, et, un jour qu'elle frottait l'appartement de ses maîtres, les règles se montrent avec une abondance extrême. L'hémorrhagie durait depuis quinze jours, lorsque la malade, sentant ses forces diminuer en même temps que se développaient de l'œdème des jambes, du gonflement du ventre et des vomissements opiniâtres, se décide à rentrer à l'Hôtel-Dieu. Quinze jours après, fourmillements dans le membre inférieur droit, bientôt suivis de l'abolition de la sensibilité et des mouvements. Successivement, et à quelques jours d'intervalle, la jambe gauche, le bras droit, le bras gauche, deviennent le siège de fourmillements ; puis la sensibilité et la motilité s'y abolissent presque complètement au bout de trois se- maines ; le côté gauche de la face se paralyse également. Dans toutes les parties paralysées, l'abohtion de la sensibilité était complète, puisque la malade ne sentait pas les effets de l'électrisation, et n'a commencé à les percevoir qu'au ])out de trois mois et demi de fara- disaticn, alors que les mouvements ont reparu faiblement dans le bras dxoit, puis dans le bras gauche. Quinze jours après, les mouve- ments, quoique très-affaiblis, se manifestent aussi dans les membres inférieurs. La paralysie avait été précédée d'une douleur assez vive de la colonne vertébrale, au niveau de la région lombaire. La pres- sion détermine encore, en ce point, une douleur assez intense, et réveille les accès de toux. Les vomissements persistent, l'estomac ne supporte guère que les substances acides. Constipation opiniâtre. Pendant tout le temps de la paralysie des membres, les règles ne](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22272276_0128.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)