Réponse au discours de M. le Dr. Audouard : contre le rapport fait a l'Académie Royale de Médecine de Paris, le 15 Mai 1827, sur mes documents concernant la fievre jaune / par N. Chervin.
- Nicolas Chervin
- Date:
- 1827
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Credit: Réponse au discours de M. le Dr. Audouard : contre le rapport fait a l'Académie Royale de Médecine de Paris, le 15 Mai 1827, sur mes documents concernant la fievre jaune / par N. Chervin. Source: Wellcome Collection.
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![]jiace de la Trinité, chez laquelle M. le docteur Balii crut recon¬ naître le vomissement noir, le 7 septembre 1821 , ne tarda pas à cire victime de cette maladie, et son père eut le même sort peu de jours après, a Cette fille, ajoute M. Audouard, fut bien manifestement la « cause de la mort de son père et de plusieurs voisins. » ' Le 29 septembre 1824 , je vis cette même personne, qui était sur le point d’accoucher ; elle avait épousé un de leurs garçons après la mort de son père, et ils continuaient à habiter la même maison , place de la Trinité. Quant à M. Augustin Garcia, le père de cette jeune femme, il mourut en effet de l’épidémie; mais ce ne fut que le 9 octobre suivant, d’après son acte de décès, qui m’a été délivré })ar Jean Pedrals, vicaire de la paroisse.de Saint-Jacques de Barce¬ lone, dans laquelle se trouve la place de la Trinité^. Ainsi la pre¬ mière assertion do M. Audouard se trouve complètement erronée, et la seconde est fort Inexacte ; d’où il suit que la conséquence qu’en a tirée ce médecin est très infirmée , pour ne pas dire entiè¬ rement détruite. M. Garcia ne fut victime de la fièvre jaune qu’en- viron un mois après la maladie de sa fille. « Pour prouver, dit M. Audouard, que l’atmosphère de Barce- « lone était étrangère à la production de la fièvre jaune , j’ai dit « que la Maison de Charité et la citadelle, où résidaient deux po- « pulaîlons séparées, ayant chacune environ raille personnes, «t furent épargnées par la maladie. M. Chervin assure le contraire... « Il a donc déguisé la vérité (P. aSq.) J’en demande mille pardons à mon critique ; je n’ai jamais assuré pareille chose pour ce qui regarde la maison de Charité, ni même produit à la commission aucun document qui puisse le moins du monde conduire à une semblable conclusion. Je ne dirai point à M. Audouard pi il a déguisé la vérité en m’accusant ainsi sans le moindre fondement ; mais bien qu’il s’est étrangement trompé sur ce point comme sur presque tous les autres. Ce médecin prétend que , quoi que j’en dise , il n’était pas fa¬ cile d’entrer dans la maison de Charité. « Il lui fallut, dit-il, par- «c lerncnter ^ pendant une demi-heure, dans le vestibule, avant que « la porte, .s’ouvrît. » Mais après tout il pénétra dans cet établisse¬ ment public prétendu isolé, il le parcourut dans tous les sens; lui qui passait, nous dit-il, tous les jours plus d’une heure à visiter vingt-^ cinq malades de la Jiècre jaune; lui qui avait ouvert tant de cadavres ; • * Relation historique, etc. p 29 et 35i. ^ Cet extrait mortuaire est écrit en langue catalane ; voilà pourquoi j» ne le transcri.s pas ici.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b31976785_0020.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)