De la fièvre puerpérale observée à l'Hospice de la maternité / par le Docteur Stéphane Tarnier.
- Tarnier, S. (Stéphane), 1828-1897
- Date:
- 1858
Licence: Public Domain Mark
Credit: De la fièvre puerpérale observée à l'Hospice de la maternité / par le Docteur Stéphane Tarnier. Source: Wellcome Collection.
383/428 (page 163)
![à droite le premier jour, un frisson violent le cinquième avec tous les signes de la prétendue fièvre puerpérale, du pus dans les arti¬ culations le sixième, mourait le dixième. Elle n’offrait ni pé¬ ritonite, ni autre altération secondaire, ne portait pour lésion que du pus dans les veines de Futérus, surtout dans les veines ovarîques, et un gros noyau de pus phlegmoneux dans la veine cave inférieure, sans fausses-membranes qui vinssent circonscrire le pus et l’isoler du sang avec lequel cependant]’! n’était pas mêlé intimement, conservant sa couleur et son apparence propre. L’observation d’une femme chez laquelle on constata le s:gne local le deuxième jour, le frisson le troisième, et qui mourut le huitième, sans autre lésion non plus qu’une phlébite suppurée des veines utérines et de celles du ligament large. L’observation d’une femme qui, prise le deuxième jour par le signe local, mourait le neuvième jour, ayant aussi pour toute lésion du pus dans les veines du corps de l’utérus, dans celles du col et dans les veines ovariques. Ces faits, que je pourrais multiplier, offrent des exemples dans lesquels la lésion veineuse a été la seule altération constatée sans péritonite ni gangrène, et les phénomènes ont été si bien ceux de l’infection purulente, que si on avait proposé à qui que soit, de poser le diagnostic, en supprimant l’histoire des antécédents, et qu’on eût borné l’examen de la malade aux seuls symptômes géné¬ raux, il eût été impossible de distinguer ces femmes de femmes blessées, atteintes d’infection purulente, comme il était impossible de ne pas reconnaître en elles le tableau de la prétendue fièvre puerpérale. Et cependant toutes étaient non pas seulement malades, mais malheureusement mortes avant le moment que M. Depaul assigne pour époque du début à l’infection purulente. Les frissons, dit-il encore, se répètent pendant un temps plus long, et sont suivis de rémissions plus complètes. Je pourraismuL](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2931012x_0383.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)