Adénome diffus du col utérin simulant le cancer / par H. Hartmann et P. Lecène.
- Hartmann, Henri
- Date:
- 1908
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Credit: Adénome diffus du col utérin simulant le cancer / par H. Hartmann et P. Lecène. Source: Wellcome Collection.
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![Extrait des Annales de Gynécologie et d’Obstétrique.— Mai 4908. ADÉNOME DIFFUS DÉ COL UTÉRIN SIMULANT LE CANCER Par H. HARTMANN et P. LECÈNE. îl n’y a peut-être pas de problème d’histologie pathologique plus difficile à résoudre actuellement que celui-ci : une tumeur étant donnée, doit-elle être classée parmi les tumeurs bénignes ou parmi les mali¬ gnes? Si souvent, dans un grand nombre d’exemples schématiques, la réponse est facile, il y a par contre un certain nombre de cas où l’examen histologique le plus approfondi ne peut trancher avec certi¬ tude cette importante question de bénignité ou de malignité d’une tumeur. C’est que, il faut bien le reconnaître, la bénignité ou la mali- ] gnité d’un néoplasme ne peut être reconnue que par un ensemble I d’observations convergentes: 1° examen histologique de la tumeur ; ' î 2° notions cliniques sur son évolution et sa durée ; 3° examen anatomique jj complet de /’ensemble de l’organisme, permettant d'éliminer avec cerli- i tude ou, au contraire, de constater la présence de métastases, soit gan- . ' glionnaires, soit viscérales. On peut même dire qu’en l’état actuel de i nos connaissances, ce dernier caractère seul (présence ou absence de métastases) permet avec certitude de placer définitivement une variété donnée de néoplasme dans le cadre des tumeurs malignes ou des bé¬ nignes. La récidive in situ ne prouve pas grandchose, car elle est fonc¬ tion de l’extirpation complète ou incomplète d’une tumeur, et certains fibromes jeunes, appelés à tort par quelques auteurs fibrosarcomes, peuvent récidiver sur place d’une façon désespérante pour le chirur¬ gien ; ce ne sont cependant pas des tumeurs malignes, puisqu’elles sont incapables de donner naissance à des métastases. Ce préambule était nécessaire pour légitimer les doutes que nous serons bientôt amenés à formuler à propos du diagnostic exact de la nature du curieux néoplasme du col utérin qui fait l’objet de ce travail, (i Notre observation est forcément incomplète, car il nous manque l’exa- i men anatomique des ganglions et des viscères, et d’autre part le laps de temps écoulé depuis l’opération est trop court (six mois) pour ■ que nous puissions tirer de l’absence d’apparition clinique de méta¬ it o H](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b30612524_0003.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)