Dissertation zoologique et médicale sur le taenia humain, ou ver solitaire; : présenteé et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 16 janvier 1812, / par Victor Amédée Delisle.
- Delisle, Victor Amédée, active 1812.
- Date:
- 1812
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Credit: Dissertation zoologique et médicale sur le taenia humain, ou ver solitaire; : présenteé et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 16 janvier 1812, / par Victor Amédée Delisle. Source: Wellcome Collection.
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![ses parties latérales un ou plusieurs petits tubercules ouverts à leur sommet, qu’on*a appelés papilles ou stigmates, et que les uns ont pris pour autant de bouches ou suçoirs, d’autres pour autant d'anus, quelques-uns pour autant de poumons, et quelques autres enfin pour autant d'ovûductus. Mais le véritable usage de ces petites ou¬ vertures est encore, je crois, ignoré. Chaque article a un vaisseau médian ou ovaire qui eu mesure toute la longueur, sans cependant s’étendre aux suivans , comme l’ont prétendu Wïnslow, Pallas^etc. 9 et dont les ramifications nombreuses sont remplies d’une infini té de petits corps que l’on a pris pour autant d'œufs. Le tænia a été divisé en tête , en cou, en corps et en queue par les naturalistes. La tête est cette partie mince et tuberculeuse placée à l’extrémité * la plus grêle de l’animal, et si petite quelquefois, qu’on ne peut l’apercevoir qu’au microscope, ce cjui a fait que quelques auteurs, tels que Vandoeveren, Buchozyete., ont douté de son existence, et que d’autres l’ont placée à l’extrémité la plus grosse de ce ver, et en ont en conséquence donné des descriptions très-variées et plus ou moins bizarres. Placée, comme je viens de le dire, à l’ex¬ trémité la plus mince, et recourbée quelquefois sur le cou, elle offre sur scs parties latérales quatre petites ouvertures appelées suçoirs. Saillantes chez les tins et enfoncées chez les autres, ces d 7 quatre ouvertures, qui sont diamétralement opposées , ont été prises pour desyeux par Andry, pour des narines par Méry, et par d’au¬ tres, ce qui est plus probable, pour autant de petites bouches ou suçoirs par lesquels l’animal tire sa nourriture, soit du clryle ou des matières muqueuses que renferment les intestins, soit de la mem¬ brane muqueuse elle-même , en la suçant à la manière des sang¬ sues. Au centre de ces quatre ouvertures existe un petit]tubercule saillant, appelé trompe ou promontoire , susceptible de s’allonger et de se raccourcir. Dans l’intervalle de la trompe et des suçoirs on trouve encore quelquefois à la tête une double rangée de petits crochets pointus et rétractiles qui lui forment une espèce de double](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b30388454_0008.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)