Traité sur le vénin de la vipere, sur les poisons americains, sur le laurier-cerise et sur quelques autres poisons végetaux. : On y a joint des observations sur la structure primitive du corps animal. Différentes expériences sur la reproduction des nerfs et la description d'un nouveau canal de l'oeil / Par Mr. Felix Fontana, Physicien de S.A.R. l'Archiduc Grand-Duc de Toscane et Directeur de son cabinet d'histoire naturelle. Avec plusieurs planches.

  • Felice Fontana
Date:
1781
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Credit: Traité sur le vénin de la vipere, sur les poisons americains, sur le laurier-cerise et sur quelques autres poisons végetaux. : On y a joint des observations sur la structure primitive du corps animal. Différentes expériences sur la reproduction des nerfs et la description d'un nouveau canal de l'oeil / Par Mr. Felix Fontana, Physicien de S.A.R. l'Archiduc Grand-Duc de Toscane et Directeur de son cabinet d'histoire naturelle. Avec plusieurs planches. Source: Wellcome Collection.

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    l'applique fur le nerf, foit qxLC celui ci foit entier, ou coupé j cju'il foit couvert de fes enveloppes ou guaines propres , ou que fa pulpe médullaire même foit mife en contadîl avec i'o]^ium ; -qui dans tous ces cas s'eft toujours trouvé innocent. Ainfi donc ï'opium injeclé dans les veines, produit l'affou- pilTement, les eonvullions, et en fin, comme ou Ta vu , îa snort même. Le vin produit à peu près tous les mêmes effets, E*efprit de vin aflbibli par Teau produit aufîi raffoupiffement et les convulfions ; maix s'il eft re6:ilié, il tue dans l'inftant ; l'on trouve alors le fang figé dans la veine cave, dan-s le oreil- lettes, dans le ventricule droit, et dans le poumon : effets cer- tains , et caufes aflurées- de la mort, fans qu'il foit befoin de re- courir aux nerfs. Les émétiques, et les purgatifs, injectés, excitent le vo»- miflement et les felles, comnite s'ils avoient été pris par la bouche : preuve que leur a6lion fc porte intaâe à l'eftomac et aux intefliiis , fans le concours des nerfs, et comme fi ccs- matieres avoient été feulement avalées , Et pourquoi n'en di- roit on pas autant de l'opium-, lorfqu'il efl. de même avalé ? Si dans le cas des vomitifs et des catbartiques, on n'a point re- cours aux nerfs, et l'on n^e peut en efler y recourir avec rai^- fon , comment veut-on fe fervir des nerfs pour expliquer l'aftion de l'opium , tandifquc» cett-e fubflance , appliquée immédiate-- ment au nerf nud, n'exerce fur lui aucune aélioir, et n'y excite aucun dérangement, aucune altération? Je ne croix pas du moins qu'on veuille avoir recours aux nerfs dans les cas ou l'opium injeclé dans îa jugulaire tue à l'inftant, comme on l'a vu . Je ne prétends exclure par mes expériences réitérées que Taction immédiate de i'opiui» contre les nerfs ; et mon inten- tion