Les vaccinations anticholériques aux Indes / par W.M. Haffkine.

  • Waldemar Haffkine
Date:
1906
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Credit: Les vaccinations anticholériques aux Indes / par W.M. Haffkine. Source: Wellcome Collection.

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    invoqués en faveur de cette doctrine ne résiste à la critique; la preuve de la valeur prophylactique des inoculations aivlicholéri- ques pratiquées par M. Ferran, n’est donc pas faite ». * * M. Ferran a fait connaître ultérieurement que son traitement consistait dans l’emploi de cultures en bouillon de vibrions, isolés directement de personnes atteintes de choléra. Le vaccin était donc le virus naturel tel qu'il se présentait chez les mala- des. Les démonstrations expérimentales qu’on entreprit sur des animaux d'après les indications de M. Ferran et d'après d’au- tres méthodes préconisées plus tard, ne parvinrent pas à appor- ter une conviction sur la possibilité de vacciner contre le choléra. En 1888, de nouvelles espérances furent conçues à la suite d’importantes recherches faites sur des cobayes et des pigeons par M. Gamaleia, de la station antirabique d’Odessa. Des éludes de contrôle entreprises à Paris et à Berlin démontrèrent cepen- dant que les faits décrits par ce savant, bien que très exacts, s’appliquaient à un vibrion spécial découvert par lui dans les volailles d’Odessa et qu’il nomma Vibrio metchnikoui; que ce vibrion était distinct de celui du choléra de l'homme, et que les expériences de Gamaleia ne s’appliquaient pas aux races du microbe du choléra. Deux ans après le Dr Gamaleia, je repris le problème à l’Insti- tut Pasteur, à Paris. Au procédé de M. Ferran qui rappelait la pratique préjenné- rienne de variolisation, j’opposai une méthode qui dérivait des principes de vaccination établis par Jenner et Pasteur. Depuis la découverte de la mutabilité des virus infectieux, il est devenu évident qu’on ne saurait appliquer une culture de microbes vivants au traitement de l’homme ou de grandes agglomérations d’animaux domestiques que lorsqu’on a étudié à fond les pro- priétés de cette culture et qu’on a trouvé le moyen de la mainte- nir pendant un temps indéfini, au même degré d’activité patho- gène et de pouvoir vaccinant. A citer les paroles deMM.Brouardel, Charrin et Albarran, « pour donner un virus atténué dans une proportion définie, des expériences nombreuses, des essais répé- tés sont nécessaires. Le point capital est d arriver à savoir si le liquide est resté virus ou devenu vaccin, et d’obtenir la con- stance d’atténuation. » Le même postulat relatif à la constance