Volume 1
Traité de médecine opératoire, bandages et appareils / par Ch. Sédillot.
- Charles-Emmanuel Sédillot
- Date:
- 1853-1855
Licence: Public Domain Mark
Credit: Traité de médecine opératoire, bandages et appareils / par Ch. Sédillot. Source: Wellcome Collection.
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![régularité en coupant du même coup les angles de la compresse pliée en quatre, ou seulement en deux (a). Si l’on divise en deux ou en trois portions l’un des côtés d’une compresse, on forme une compresse feîidue à deux (d) ou à trois chefs (e), dont on se sert pour relever les chairs après les amputations. On nomme compresse fenôtrée ou criblée (/) celle que l’on a percée d’une multitude d’ouvertures ; on en recouvre les plaies qui doivent suppurer. L^emporte-pièce est le meilleur mode de préparation. S’il faut les faire soi-même, on plie la compresse selon la longueur, et avec des ciseaux courbes on enlève de distance en distance un onglet de linge sur le dos du pli, et l’on répète successivement la même opération, en laissant entre chaque rangée d’ouvertures des intervalles égaux. La compresse graduée régulière (g) est celle qui a été pliée plu- sieurs fois sur elle-même; si les plis sont rendus de plus en plus étroits, on a une compresse graduée pyramidale ou prismatique [h]. On assujettit ensuite les différents plis superposés avec un fd, dont les points doivent être très étroits du côté où la compresse sera appliquée, et très larges au contraire du côté opposé. En coupant sur un des côtés d’une compresse une petite bande de linge, de L2 à i 5 millimètres de largeur, et en tailladant un des bords, à des intervalles plus ou moins rapprochés, on obtient une bandelette découpée (/) qui est souvent appliquée sur les lèvres des plaies pour ménager le travail de la cicatrisation. Nous faisons toujours placer dans les appareils à pansement des paquets de morceaux de compresses plus ou moins irréguliers, que l’on désigne sous le nom de lambeaux. On s’en sert pour essuyer les plaies ou les instruments, et pour tous les usages qui ne réclament pas des pièces de linge régulières et d’une étendue déterminée. C’est un moyen de ménager les bandes et les compresses, et d’utiliser les portions de ces dernières qui ont été divisées. Bandes. —Les bandes sont des pièces de toile, de flanelle, de coton, etc., très étroites, par rapport à leur longueur. Les bandes ordinaires ont 6 centimètres de largeur sur 3 mètres de longueur ; il y en a de beaucoup plus petites et de beaucoup plus étendues. Plus la bande est longue et large , plus elle doit présenter de résis- tance , et vice versâ. En France , nous ne nous servons communé- ment que de bandes de toile, et on les prépare en les coupant à fd droit, condition sans laquelle elles manqueraient de régularité et s’eflileraient d’une manière fort incommode. Dès que la bande est coupée, on la roule sur elle-même en la serrant avec force. On plie d’abord trois ou quatre fois sur elle-même l’une des extrémités, puis I. 4.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2811940x_0001_0067.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)