Contribution à l'étude de l'étiologie et de la pathogénie de la langue noire pileuse ... / par Henri Wallerand.
- Wallerand, Henri, 1860-
- Date:
- 1890
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Credit: Contribution à l'étude de l'étiologie et de la pathogénie de la langue noire pileuse ... / par Henri Wallerand. Source: Wellcome Collection.
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![ré ces petits corps eii séries linéaires très régulières, dirigées per¬ pendiculairement à l’axe de la production pileuse : je n’ai pas trouvé cette disposition aussi nette. Les corps réfringents étaient un peu disséminés ou réunis en petites masses d’un côté ou de l’au¬ tre du corps. Nulle part je n ai rien vu qui ait l’apparence d’un mycélium. Il est à remarquer que ces spores ne pénètrent pas dans l’épaisseur des couches cornées épithéliales, quelle que soit rintensité de leur coloration, Qi q ue la gaine elle-même est à peine colorée. Si ce sont bien elles qui donnent la coloration de la langue noire, on peut se demander par quel procédé elles fa¬ briquent le pigment et comment il est fixé par les cel¬ lules de i épithélium. Je me suis demandé si ces spores ne pourraient être cultivées et donner des produits de culture colo¬ rés. M. Courmont a bien voulu faire quelques ensemencements dans le laboratoire de M. Arloing, mais ils n’ont rien donné. Les vacances ont empêché la continuation de ces recherches qu’on sait délicates à cause des nombreux microbes qui habitent la bou¬ che, mais elles seront reprises. J’ai vu mon troisième malade dans le servicede M. H. Mollière, que j’avais]également l’honneur de suppléer. C’était un homme de 62 ans, qui avait souffert d’une dysentérie tenace pendant plus de six semaines, et qui, à bout de ressources, était entré à l’hôpi¬ tal où il se remit rapidement. Il buvait beaucoup et se plaignait d’avoir toujours la bouche sèche. Pas de sucre dans les urines. Lui aussi était porteur d’une plaque de langue noire, plus nettement arrondie que dans les deux cas précédents et placée plus exacte¬ ment sur la ligne médiane. Mais la teinte était beaucoup moins foncée que dans les cas précédents ; la plaque était d’un brun sale et les filaments papillaires n’avaient pas plus de 3 à 4 millimètres de hauteur. La langue était rouge sur les bords, la sécrétion buc¬ cale acide. Quanta 1 état général, il est resté assez précaire. L’auteur fait suivre ces observations de quelques cons!- Wallerand 9](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b30585521_0063.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)