Examen de la théorie de M. Longet relative à la transmission des impressions sensitives : première partie d'un mémoire intitulé Recherches expérimentales sur les voies de transmission des impressions sensitives et sur des phénomènes singuliers qui succédent à la section des racines des nerfs spinaux / par E. Brown-Séquard.
- Charles-Édouard Brown-Séquard
- Date:
- [1856]
Licence: Public Domain Mark
Credit: Examen de la théorie de M. Longet relative à la transmission des impressions sensitives : première partie d'un mémoire intitulé Recherches expérimentales sur les voies de transmission des impressions sensitives et sur des phénomènes singuliers qui succédent à la section des racines des nerfs spinaux / par E. Brown-Séquard. Source: Wellcome Collection.
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![ÉPiNiÈRE—Nous avons décrit ailleurs (1) des expériences variées, mais consistant essentiellement dans la section transversale de la substance grise. Nous avons dit que cette opération empêche entièrement la trans- mission des impressions sensitives venues des parties situées àune cer- taine distance en arrière du lieu de la section. Ce fait est en opposition complète avec la théorie de M. Longet, puisqu'alors les cordons postérieurs n'étant pas altérés, la trans- mission des impressions sensitives devrait continuer à se faire. M. Longet, qui n'a pas cherché quelle est l'influence de la section des divers cordons de la moelle épinière sur la sensibilité, parce que les animaux sur lesquels il mettait la moelle à nu dans la région lombaire perdaient invariablement la sensibilité dans le train posté- rieur, par suite, croit-il, de cette simple exposition de la moelle à l'ac- tion de l'air (2), M. Longet dit que la destruction de la substance grise de la moelle, sur des chiens, « dans une longueur aussi considé- rable que possible, à l'aide d'un stylet, n'a aucunement modifié la sensibilité des faisceaux médullaires postérieurs (3). » Nous ne pou- vons tenir aucun compte de cette expérience, attendu qu'il nous est impossible de deviner : 1» ce que l'auteur appelle une étendue aussi considérable que possible; 2 quelle est la grosseur dustylet employé; 3° quelle est l'étendue transversale de la partie de la substance grise qui a été détruite ; 4° quelle est la partie des faisceaux postérieurs qui est restée sensible. M. Magendie avait déjà fait, il y a longtemps, une expérience analo- gue. Mais lui aussi n'a pas donné, à cet égard, de suffisants détails. Il dit seulement : « ]'ai plusieurs fois enfoncé des stylets dans presque toute la longueur delà moelle, sans que les mouvements ni la sensibi- lité de l'animal me parussent diminués (4). « Nous avons fait une ex- périence analogue : nous avons coupé en travers la moelle épinière à la région lombaire sur des chiens adultes et de taille moyenne, et nous avons enfoncé un stylet d'argent de 1 millim. 1/2 de diamètre dans la partie centrale de la substance grise du segment céphalique de la (1) Gaz. Méd., 1855,p. 594, et Mém. de la Soc. de biologie pour 1855, p. 73. (2) Traité d'anat. et de physiol. du syst. nerv., 1843, t. I, p. 276, et Traité DE physiol., 1850, t. II, B. p. 186. (3) Traité de physiol., 1850, t. II, B. p. 188. (4) JOURN. DE PHYSIOL. EXPÉRIM., 1823, t. 111, p. 154.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22284187_0017.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)