Mémoires et observations de médecine. Premiere partie. Contenant deux mémoires sur les fièvres aigues / [Charles Le Roy].

  • Le Roy, Charles, 1726-1779
Date:
1766
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Credit: Mémoires et observations de médecine. Premiere partie. Contenant deux mémoires sur les fièvres aigues / [Charles Le Roy]. Source: Wellcome Collection.

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    î , „ (9î) de ce Cüt^-là , qu’elle avoit à demi fermées. Il y avoit du même coté une parotide très-grofle & très-dure. Le pouls étoit prefque naturel , mais un peu intermittent. Point de chaleur à l’habitude du corps. La tête libre mais beaucoup de crainte de la mort. Quatre grains d’émétique qui lui furent donnez ce loir même , ne firent prelqu’aucun effet lènfible ] à peine vomit - elle une fois ou deux, & peu de chofes. Dans la nuit la tête le prit. Je la trouvai le lendemain à fept heures du matin , dans un délire phrenétique , agitée fans ceiTe & cherchant à tout moment à fortir du lit ; Le pouls mauvais , foible , inégal & fréquent , la parotide encore relevée , mais très détendue. Je lui ordonnai, mais fans fruit, une décoftion de kin-» kina très - forte j & édulcorée avec le fyrop de kermes : elle mourut ce jour même à quatre heu¬ res du foir , & les affiftans m’ont rapporté une ! heure après , que fon corps exhaloit une odeur j inlupportable , même avant de mourir ; qu’immé- diatement après elle étoit devenue toute noire ( ce font leurs termes ), & qu’on alloit prendre les mefures néceffaires pour la faire enterrer promptement 5 & fans attendre les délais ordinai¬ res. Ne feroit-ce pas , pour ainfi dire , fermer les ! yeux à la lumière , que de méconnoître la confor¬ mité frappante qu’il y a entre cette obftrvation particulière & une infinité de cas femblables qu’on trouve décrits chez les Auteurs qui ont traité de la fièvre épidémique la plus pernicieufè de l’Europe. D’ailleurs nous avons remarqué dans la troifième Seftion de notre premier Mémoire, que telle fièvre aiguë dangereule & meurtrière eft fporadique dans un pais, qui dans le même-tems i ieft épidémique dans un autre. Or il feroit peu