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Credit: Névroses et idées fixes / par Pierre Janet. Source: Wellcome Collection.
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![KVOI.IJI'ION 1)1', l,\ MAIADIK (;:, gens ([iii ilevalenl inc tuer <'l je voulais me tuer moi-même! » Les aiu ieiuies halhu inations ont complèleinent disparu ; l'idée de suielde seuililail être la plus profondes des idées fixes, derriîère lacjuelle il ne s'en trouve pas d'autres. Les mouvements ont éga- lement fait des progrès énormes, bien que je note encore dans certains actes une indécision des mouvements, quand il s'agit du bras droit. La perception des objets est bien meilleure sans être parfaite: il u \ a plus de trouble dans les perceptions auditives ; il n'y a plus de doute sérieux dans la pei eeption visuelle des objets extérieurs. Mais il v a encore une faiblesse, une impuissance caractéristique l\ comprendre la lecture : « (lela ne peut pas encore m'entrer dans la tête ». Les souvenirs sont aussi plus nets, et surtout ils demeurent ])lus stables ; ils s'augmentent des événements aj)pris chaque jour. Eniin, un acte qu'elle vient de faire, nous paraît de bon augure. Comme elle reprenait son travail accoutumé au cro- chet, je me suis moqué de son éternelle dentelle, toujours la même, et je lui ai dit d'aller chercher un modèle, et de se mettre à en faire une autre. .1 ai été bien surpris de voir, les jours suivants, qu'elle m'avait obéi; non seulement elle a réussi à copier un dessin nouveau et compliqué, mais elle est parvenue à l'apprendre et peut maintenant le faire de mémoire. Ce n'est rien, dira-t-on ; ii mon avis, c'est beaucoup; sui^an^ que cette faculté de percevoir les choses nouvelles et de s'y adapter assez pour fonder des souve- nirs et des habitudes, se développera ou s'arrêtera, la malade sera p'uéric ou retombera dans son aboulie et ses idées fixes. L'avenir de cette malade est en efîet bien incertain. La plupart des auteurs ([ui ont décrit cette maladie, la considèrent comme essentiellement périodi([ue. L'améiioiation de Mai'celle, qui dure déjà depuis un certain temps, ne serait qu'une de ces intei'riq)- tions dont parle liCgrand du Saullc et la maladie devrait naturel- lement et spontanément recommencer. Nous ne pouvons certaine- ment avoir une opinion arrêtée sur cette ([uestion (pii demande une longue expérience, mais nous croyons (jue les rechutes signa- lées par Legrand du Saulle pourraient peut-être s'expliquer auti-e- ment. Marcelle semble guérie, mais je sais qu'elle garde en réalité un esprit extraordinairement faible. Elle est encore hypnotisable et suggestible au plus haut point, commet elle l'était d'ailleurs le premier jour que je l'ai étudiée; c'(>st un(> conséquence nécessaire de sa faiblesse de pensée. Je puis, par un mot, provo(pier toutes .NtVKOSES 1£T IULES lIXES. l. — 5](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21942201_0001_0087.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)