Études thérapeutiques et bactériologiques sur le furoncle de l'oreille / par le docteur Loewenberg.
- Lœwenberg, B. (Benjamin), 1836-
- Date:
- 1888
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Credit: Études thérapeutiques et bactériologiques sur le furoncle de l'oreille / par le docteur Loewenberg. Source: Wellcome Collection.
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![grasses le niveau d'un liquide aqueux baisse, tandis que celui d'un liquide alcoolique monte, en vertu de l'affinité chimique de l'alcool avec les corps gras. En d'autres termes, celui-ci avance dans un tube capillaire à parois grasses, tandis que le liquide aqueux y recule. Il est donc de toute évidence que les substances antiseptiques suscep- fibles d'être employées utilement en pareil cas pourront surtout pénéli i !• au sedes morbi lorsqu'on les emploie en solution fortement alcoolique. Il est à présumer, d'ailleurs, que ce processus s'accompagne de la dissolution successive, par l'alcool, du contenu graisseux môme des follicules pilo- sébacés. En vertu de sa constitution chimique, le liquide antibactérique que j'em- ploie est donc apte à pénétrer jusqu'aux coccus et à les attaquer énergique- ment. Je pense que la présence de l'alcool dans certains autres remèdes re- commandés également contre les furoncles, joue un rôle des plus impor- tants quant à leur efficacité, autant par l'aclion antiseptique de l'alcool même que par sa propriété de pouvoir dissoudre les corps gras, propriété que je ' considère (comme on l'a vu il y a un instant) comme capitale quand il s'agit de frayer le chemin du follicule. Ceci s'applique par exemple à la teinture - ■ d'iode préconisée par M. Gingeot [loc. cit.), à l'alcool camphré, etc. (1). J ai expérimenté moi-môme des solutions alcooliques d'autres substances anti-- septiques que de l'acide borique, et j'ai obtenu des succès avec le sublimé et. . l'acide phénique, par exemple. Je préfère cependant l'acide borique dans • i le traitement des furoncles de l'oreille parce que ce carps a sur ceux que' ; je viens de nommer l'avantage de n'être point irritant, chose importante,, f étant donnée l'irritabilité exquise de la peau du conduit auditif (1). j Pour le même motif, je préfère les bains auriculaires avec une solutioiWs alcoolique d'acide borique aux pidvérisatio7is phéniquées recommandées - 5 récemment par M. Verneuil (2). Ce mode de traitement constitue certai-- i nement un progrès important pour les gros furoncles du corps en géné-- (1) Des solutions aqueuses ne pourraient, à mon sens, pénétrer dans ces canalicules ài ^ parois grasses à moins d'être fortement alcalines et, par là, aptes à dissoudre la graiss^ |. peu à peu, en la saponifiant, mais, outre que ce serait bien long, des liquides alcalinsa ; seraient, certes, les moins propres à attaquer les bactéries ! ' (2) M. Verneuil, dans l'importante communication faite à l'Académie de médeciae* ■; (séance du 17 janvier 1887), s'exprime ainsi : « Jusqu'i nouvel ordre, et tout en recoa-v 5, naissant que l'acide borique en particulier est un médicament fort recommandable daa^ ^ le traitement du furoncle et surtout celui du conduit auditif, je crois que l'acide plié- - nique employé en pulvérisation est encore supérieur, car je l'ai vu réussir jusqu'ici dans tous les cas où je l'ai mis aussi en usage. {Bulletin de l'Académie de médecine, ]>. 07 et 08). Et il ajoute en note : « Ou consultera avec fruit les intéressants IravaW J](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22280418_0010.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)