L'insecte et l'infection : histoire naturelle et médicale des arthropodes pathogènes / Raphaël Blanchard dr.

Blanchard, Raphaël, 1857-1919.

Date:: 1909

Credit: L'insecte et l'infection : histoire naturelle et médicale des arthropodes pathogènes / Raphaël Blanchard dr. Source: Wellcome Collection.

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$l'AltASniDKS ;5!) Le geiiro LwUijis Kocli. lS'i2, esl rr|ir('>soii|i'' pnr d'assfz iioniln-t'iises espèces : les unes vivent dans les fourmilières, les autres parmi les végé- taux et notamment dans le fourrage et la litière des élables; d'autres encore envahissent les maisons. Neumann (1893) a observé un cas de pseudo-para- sitisme àe L. stabularis (Koch) snr une femme dont la maison était envahie par une excessive quantité do ces Acariens: bien qu'importunée par de simples chatouillemcnis au visage, sans aucune lésion de la peau, cette femme présentait des trouliles de la mentalité et de la luiirition générale. L. echidiuniix Rerlese, parasite du Hat, suce le sang de son hôle el assure ainsi l évoiulion d'nne Leucocylozoaire (Hepatosnon pernicioswn Miller). Les leucocytes pai'asilés renferment des corpuscules qui ont la signilica- lion degamèles: mis en lihei'lédans l'eslomacdu Lvlaps, ils s'y conjngueni et donnent naissanceà des oocinèles ou zygotes; ceux-ci Iraversent la paroi gaslriijue et se rendent dans les organes, pour y continuer leur dévelop- pement sporogoniciue. Le Rat fait la chasse aux parasilesqui vivent dans son pelage; il les avale et introduit ainsi dans son tube digestif des spo- rozoïtes. Ceux-ci, dégagés par la digestion de l'Acarieu qui les héber- geait jusqu'alors, s'enfoncent dans la muqueuse intestinale du Hat et lond>ent dans une veine qui les conduit au foie. Ils infestent alors les cellules hépatiques et s'y multiplient par schizogonie. Les gamètes, qui liiialement prennent naissance, tombent dans le sang et pénètrent dans les gros leucocytes niononucléaires. •A Washington, H. perniciosuin cause une épidémie mortelle parmi les Rats blancs élevés clans les laboratoires du Marine Hospital Service ; l'Aca- rieu en est beaucoup moins incommode. Le fait qu'un tel parasile est propagé par un/«■p^flp.s jette un jour Irès suggestif sur le rôle pathogène de ces Acariens el, d'une façon générale, sur celui des Parasitidae vivani sur le tégument des Vertébrés à sang chaud. Hepatozoon perniciosim Miller, 1908, doit tomber en synonymie - il est sûrement identique à Leucocytozoon mûris Balfour, 190(3 (/, trouvé à Khar- toum chez le Surmulot {Mus decumanus), mais non chez Mus alexandrinus ; il est également identique à L. ratti Adie, vu aux Indes chez Mus raltus. Ce même parasite a ejicore été observé chez Mus decumanus à Perth (Australie occidentale) par Cleland, qui l'assimile, mais à tort, à //. Bal- four) Laveran {//. jacuH Balfour), Leucocytozoaire des Gerboises du Sou- dan (Jaculusjaculus) et de Tunisie (.1. orientalis). 11 présente aussi la plus grande ressem])lancc avec L. muscull Porter, trouvé à Londres dans le sang delà Souris hVàwchQ {Mus musculus) al, selon ioute apparence, pro- liagé i)ar le Pou de ce Rong,Mir {ILTmalnpinus spinulosus). llwmorjregarina perbiUi Christophers, parasite des leucocytes mononu- cléaires de la Gerbille de Madras {Gerbillus indiens), évolue dans l'intestin moyen, puis dans les organes d'un Hsematopinus de ce Rongeur lencocu lozoon funandmU Patton, Leucocytozoaire de l'Ecureuil à cin.i 'bandes {Funnmbulus Pennanti) des Indes, semble passer aussi par un Hémiptère du même genre. 11 est intéressant de constater dès maintenant que les Leucocytozoaires des Rongeurs disposent de divers moyens de dissémina-$