De l'hémophilie : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 26 juillet 1878 / par Joseph Rossignol.
- Rossignol, Joseph.
- Date:
- 1878
Licence: Public Domain Mark
Credit: De l'hémophilie : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 26 juillet 1878 / par Joseph Rossignol. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.
22/42 (page 22)
![M Casfan avait eu seulement de fréquentes épistaxis dans sa jeunesse, et la grand’mère avait eu de nombreuses hématémèses, indépendante^ de la menstruation, de vingt-huit à quarante ans; le père du malade que j’ai vu avait eu de très-abondantes épistaxis; il présentait, d’ailleurs, l’aspect extérieur des hémophiliques. Il est des cas, toutefois, où l’on n’a pu trouver aucun antécédent hé- réditaire, par exemple chez le malade de M. Tardieu. D’autres fois, l’hémophilie paraît s’être développée pendant la vie intra-utérine ou pendant l’allaitement, sous l’influence de causes dont l’action est tout à fait inconnue. Fritz (1) rapporte plusieurs faits de ce genre ; voici les deux plus curieux : « Le père et la mère n’ayant aucune consanguinité avec une famille hémophilique, ne présentant aucune trace de la ma- ladie, engendrent deux enfants qui en sont également exempts. Pen- dant le cours de sa troisième grossesse, la mère éprouve une émotion violente. Elle met au monde une petite fille qui meurt au bout de dix semaines, à la suite d’hémorrhagies spontanées par le cuir chevelu et parla pulpe des doigts. Puis elle engendre deux enfants mâles qu’elle allaite, et qui meurent de môme à l’âge de deux mois »> Il existe plusieurs exemples d’apparition de l’hémophilie chez un enfant à la mamelle, à la suite d’une émotion éprouvée par la mère qui le nourrit. Un des cas les plus nets de ce genre a été observé par Che- j lins, d’Heidelberg. Le nourrisson avait neuf mois ; c’est un garçon très- ] robuste et très-bien portant. La mère lui donne à téter un jour à peine i échappée à une tentative de viol à la suite de laquelle elle avait eu une | lipothymie. A partir de ce moment, l’enfant pâlit; l’hémophilie la plus j accentuée se développe rapidement, et l’enfant finit par succomber à | une dernière hémorrhagie. D’autres enfants naquirent encore de cette i union, tous furent hémophiliques. | L’hémophilie n’atteint pas tous les membres d’une même famille ; | Grandidier a noté que, sur 320 enfants appartenant à 54 familles, , 171 furent atteints. La transmission se fait tantôt par le père, tantôt , par la mère. Il est as‘=ez commun de voir la maladie manquer dans une ?](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22418222_0024.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)