Recherches expérimentales sur le système nerveux vaso-moteur / par A. Dastre et J.-P. Morat.
- Albert Dastre
- Date:
- 1884
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Credit: Recherches expérimentales sur le système nerveux vaso-moteur / par A. Dastre et J.-P. Morat. Source: Wellcome Collection.
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![véés dans la moelle ? Où sont placés les centres gris qui en sont les origines ou les foyers ? Voilà la nouvelle question qui se pose maintenant. Or, elle n'est point entièrement résolue. Le débat subsiste encore; des recherches supplémentaires semblent nécessaires pour le trancher définitivement, et pour décider entre les deux opi- nions en présence : l'une qui affirme la réunion de ces cen- tres dans une région limitée de l'axe cérébro-spinal, laquelle prend alors le nom de centre vaso-moteur général] l'autre qui soutient l'indépendance de ces centres multiples et leur diffusion dans toute l'étendue du névraxe. C'est donc à ce propos de la diffusion ou de la concentra- tion des centres constricteurs que nous rencontrons une pre- mière lacune dans l'histoire de ces nerfs. Des travaux récents tendent dès à présent à la combler. De plus, il y a là une ou- verture pour les investigations futures ; double raison pour nous d'insister sur l'état actuel des choses. — C'est Schiff qui, dès 1855, aie premier soutenu l'exis- tence d'un centre vaso-moteur unique, et l'a placé dans le bulbe. Le plus grand nombre des physiologistes a accepté cette manière de voir. On a admis que les filets vaso-con- stricteurs remontaient (par continuité physiologique) jusqu'à un centre commun situé dans le bulbe, appelé centre vaso- moteur général ou même centre tonique général, formé par la juxtaposition ou la réunion de tous les centres individuels correspondant aux innombrables constricteurs de tout l'orga- nisme. Demandons-nous sur quels arguments de fait est fon- dée cette opinion? Pour suivre les voies vaso-motrices dans l'axe cérébro- spinal, l'anatomie était désarmée, et les tentatives qu'elle a inspirées à quelques auteurs, tel que Jacubowitch, ont été pu- rement illusoires. La physiologie, au contraire, possédait une méthode précieuse applicable à ce problème. La méthode con- sistë^à sectionner la moelle à différents niveaux et à apprécier les effets de la section d'abord, puis les effets de fexcita- tion du bout périphérique. L'expérience avait été réalisée une première fois, accidentellement, par Nasse, en 1839 : cet auteur vit que la section de la moelle dorsale avait pour conséquence l'élévation de la température des membres pos-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22267633_0043.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)