Etude anatomique et clinique des localisations cancéreuses sur les racines rachidiennes et sur le système nerveux périphérique / par A. Monsseaux.
- Monsseaux, A., 1872-
- Date:
- 1902
Licence: In copyright
Credit: Etude anatomique et clinique des localisations cancéreuses sur les racines rachidiennes et sur le système nerveux périphérique / par A. Monsseaux. Source: Wellcome Collection.
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![27 chez la femme). Cornil (1), Tripier (2), Charcot (3), Gai¬ llard (4), Betcherew (5), Sottas (6), Müller (7), Labbé (8) en ont constaté les lésions. Mais il est rare que la symptomatologie en soit décrite avec précision ; les auteurs observent bien les dou¬ leurs sciatiques intenses, une paraplégie incomplète, l’abolition des réflexes, des troubles de la sensibilité objective ; mais ils ne précisent nettement ni la topographie, ni la variété des troubles moteurs et de l’anesthésie. Voici cependant quelques observations assez détaillées ; on verra qu’elles se rapportent à des lésions de topographie diffé¬ rente. Observation VII (Sottas). — S..., Augnste, 42 ans, garçon de magasin. Au mois d’août 1891, il commença à éprouver des douleurs au niveau de la jambe droite et surtout au niveau de la fesse. Ces dou¬ leurs devinrent rapidement très intenses, et le malade crut devoir les rapporter à ce qu’il s’était, quelque temps auparavant, dans une pro¬ menade au bois de Vincennes, endormi sur l’herbe, et s’était réveillé avec une sensation de froid dans les jambes. Au début, il n’éprouva que des élancement brusques dans la fesse et la partie postérieure de la cuisse, puis la douleur devint continue, accompagnée d’exacerbations paroxystiques. La pression sur la fesse et la cuisse était très pénible, notre malade ne pouvait rester assis qu’en s’inclinant sur la fesse gauche; de même étant au lit, il ne pou¬ vait rester couché que sur le côté droit. La marche était rendue diffi¬ cile, plus par la douleur qu’elle provoquait que par la paralysie qui n’existait pas à cette époque. Pendant le premier mois, la douleur resta localisée à la fesse, puis elle s’étendit à la cuisse et à la jambe, en (1) Cornil, Du cancer et de ses caractères anatomiques (obs. de cancer télan- giectode du rein, des ganglions lymphatiques, du corps des dernières vertèbres lombaires et de la dure-mère. Compression des nerfs de la queue de cheval. Bull. Acacl de méd. ]866. (2) Tripier, thèse 1866, obs. X. (3) Charcot, Sciatique double chez une cancéreuse. Œuvres complètes, t. III, p. 141. (4) Galliard, loc. cil. (5) Betcherew, Neurologie Vestnïk. Kasan, 1893, p. 50. (6) Sottas, Revue de médecine, 1893, obs. I. (7, Muller, Inlersuchungen Liber die Anatomie und Pathologie der inters- len Rückenmarksabschnittes. Leipsig, 1898, obs VI, p. 41. (8) Labbé, loc. cit. t](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b3060204x_0112.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)