Traité clinique et pratique des maladies du coeur et de la crosse de l'aorte / par Michel Peter.
- Michel Peter
- Date:
- 1883
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Credit: Traité clinique et pratique des maladies du coeur et de la crosse de l'aorte / par Michel Peter. Source: Wellcome Collection.
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![25-2 ce que je viens de dire de la langueur de la nutrition; car il s’en faut bien que la graisse soit un indice de vigueur et de santé. À une période plus avancée de la maladie, le refroidissement des extrémités dont je viens de parler est constant et finit par être accompagné d’une cyanose permanente de la face (à. la pommette des joues, au nez et aux oreilles), des mains et des pieds (aux doigts et aux orteils). L’œdème, d’abord très circonscrit et qu’on observe aux malléoles le soir et «au-dessus des bottines », finit par devenir permanent, en même temps qu’il augmente graduel- lement. d’étendue. Le plus souvent, comme je l’ai dit à propos de. la myocardite chronique, cet œdème est plus blanc et plus mou que dans les insuffisances valvulaires; il est également moins généralisé que dans le cas d’insuffisance et moins étendu égale- ment que dans celui de myocardite chronique. Le plus souvent on constate concurremment le cercle sénile de) la sclérotique, qui n’est, comme on sait, que l’infiltration graisseuse] des lames de la cornée et au fond un phénomène analogue à l’infiltration graisseuse du myocarde. On observe une série de symptômes connexes d’une assez grande! complexité, parce que la maladie n’est pas simple, mais coïncide habituellement avec de l’endartérite. Ces symptômes sont surtout cérébraux. Ainsi des vertiges, des lipothymies ou des syncopes, ou bien encore des attaques pseudo-apoplectiques, caractéristiques par la répétition des attaques, la rareté de la paralysie consécutive, et le danger de la médication antiphlogistique, puisque tout cela tient à de l’ischémie cérébrale. D’autres fois c’est une sorte d’aura parlant du cœur ou du creux épigastrique; de l’incertitude dans la marche (laquelle peut être dissipée par l’éther); un affaiblissement de l’in- telligence au moins dans ses facultés les plus inférieures, telles que la mémoire, et alors oubli des mots ou des dates; de la tendance au sommeil. De là au coma il n’y a qu’une série progressive, et le coma est en effet une terminaison de la maladie plus fréquente que la paralysie; alors résolution générale, quelquefois précédée de convulsions. Si le malade survit à son attaque de coma, celle-ci peut être suivie de la perte de l’intelligence et de la mémoire ; quel- quefois il peut y avoir un affaiblissement brusque de cette faculté](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28036323_0270.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)