Dissertation sur les fonctions de la peau / Présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 8 juin 1809, par N.P. Adelon.

  • Nicolas-Philibert Adelon
Date:
1809
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Dissertation sur les fonctions de la peau / Présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 8 juin 1809, par N.P. Adelon. Source: Wellcome Collection.

    30/72 (page 26)
    core par la nature des substances qui sont présentées à l’assimila- tion , par l’exercice plus ou moins libre, la répartition plus ou moins égale des forces; qu’ainsi] dans chaque espèce anni male, et même dans chaque être de la même espèce, ce mouvement doit être en quelque sorte individuel ; et qu’enfin il touche de trop près à l’or- ganisme pour qu’il ne soit pas altéré dans son essence et modifié dans ses agens, par tous les phénomènes organiques un peu in- tenses que le corps humain peut produire en santé et eu maladie. Or, ce sont ces principes éternels de toute physiologie qui doivent faire les hases d’une saine doctrine sur la perspiration cutanée, va- peur exhalée par la peau, entretenant autour d’elle une atmosphère qui a une odeur et une température propres , véritablement excrë- mentitielle, et étant une des trois excrétions par lesquelles la nature rejette les débris de la nutrition. Ils doivent faire sentir combien ont dû être variables les résultats de tant d’expériences faites sur cette excrétion , et combien étaient peu rationnels ces travaux, puis- que la^ quantité et la qualité de cette perspiration doivent varier selon lés'individus, les sexes, les âges, le mode d’alimentation, le climat, la saison , l’exercice, l’état de santé, de maladie ; puisqu’en un mot cette exhalation, ainsi que la fonction plus générale à laquelle elle conspire, est une de celles qui sont le plus facile- ment influencées par les moindres phénomènes organiques que l’éco- nomie développe. D’abord la qualité qu’a la perspiration cutanée d’être excrémen- titielle, d’être un des émonctoires delà nutrition, doit faire pré- juger combien son entier et libre exercice intéresse tout l’orga- nisme. En effet, chargée d’expulser des matériaux usés par la vie , si elle est supprimée , ceux - ci séjournent dans le parenchyme des organes, dans l’intérieur de tous les tissus, en altèrent les mouvemens vitaux ; et delà résultent des désordres plus ou moins grands. Quels ravages ne voyons-nous pas survenir de la sup- pression de la secrétion urinaire, de la rétention dans l’économie de ces matériaux hétérogènes dont les reins doivent faire le sa-