Dissertation sur les fonctions de la peau / Présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 8 juin 1809, par N.P. Adelon.
- Nicolas-Philibert Adelon
- Date:
- 1809
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Credit: Dissertation sur les fonctions de la peau / Présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 8 juin 1809, par N.P. Adelon. Source: Wellcome Collection.
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![à la circonférence, surtout si la femme ne nourrissant pas, l’actr- \ité de l’uterus ne se trouve pas encore un peu prolongée par l’exci- tation que lui envoient sympathiquement les mamelles : alors la ])erspiratlon cutanée tend à se rétablir, et parce (jue les forces ne sont plus dérivées sur Tuterus, et parce qu’elle doit faire cesser cette surcharge de sucs inutile à la femme qui n’est ni enceinte ni nourrice. C’est alors que le médecin doit surtout favoriser celle ten- dance salutaire de la nature, et éviter ce qui peut la contrarier» car si elle est combattue , les effets en sont d’autant plus terribles, que la femme est alors d’une susceptibilité bien plus grande, que sa sensibilité est bien plus exaltée. Qu’une femme en couche chez laquelle la peau offre celte douce chaleur, cette souplesse, celte moiteur qui annoncent le mouvement vers la périphérie, s’expose imprudemment au froid, ou qu’ellesoit fortement saisie par une cause morale, ou qu’elle fasse une erreur de régime, toutes circonstances qui occasionnent le spasme de la peau; alors l’ordre des mouvemens est interverti; ils prennent une direction funeste, ou sur la mem- brane séieuse abdominale, et ce qu’on appelle la fièvre puerpérale se déclare ; eu sur la plèvre, et une pleurésie se manifeste; ou sur les muscle.s, et il en résulte des rhumatismes ; ou sur le tissu même de l’estomac, et l’action morbide qui s’y établit est tellement vive, que quelquefois elle a corrodé en entier cet organe à la manière d’un véritable poison, comme M. le professeur Chaussieren a rap- porté plusieurs cas. Tous ces désordres, quelques variés qu’ils soient, reconnaissent en dernière analyse le défaut de perspiration; et ce qui le prouve-, c’est que les moyens par lesquels on parvient quel- quefois à faire avorter ces dangereuses maladies, sur lesquelles le médecin a peu de pouvoir une fois qu’elles sont formées, ne sont réellement utiles qu’en agissant sur la peau : l’ipécacuanha, tant usité dans le début des fièvres puerpérales, agit moins comme vomitif, qu’en portant l’action à la circonférence : les bains fumigaloires administrés dans le lit de l’accouchée, dont l’illustre professeur que },e viens de citer, a le premier établi l’usage à l’hospice de la Ma-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28738561_0038.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)