Dissertation sur les fonctions de la peau / Présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 8 juin 1809, par N.P. Adelon.
- Nicolas-Philibert Adelon
- Date:
- 1809
Licence: Public Domain Mark
Credit: Dissertation sur les fonctions de la peau / Présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 8 juin 1809, par N.P. Adelon. Source: Wellcome Collection.
44/72 (page 40)
![ei peut-être plus immédiatement que les saignées, à faire cesser la congestion cérébrale qui est la cause des convulsions. D’ai)rès tout ce que nous avons déjà dit sur la peau considérée comme organe exhalant, il en résulte donc que la nature y a placé un des principaux émonctoires de la nutrition , et qu’elle a fait entrer dans sa composition matérielle un lacis vasculaire secrétant j)ar voie d’exhalation, d’une manière non-interroraj)ue, un fluide vaporeux véritablement excrémentitiel. Mais nous devons ajouter que ce même lacis vasculaire est susceptible d’éprouver par intervalles, en santé comme en maladie, une augmentation d’action, de sorte qu’au lieu de fournir un fluide vaporeux, il exhale alors un véritable liquide, appréciable à l’œil, qu’on appelle la sueur. La sueur est en elïct un fluide produit par exhalation, qui reconnaît le même organe secré- teur que la perspiration cutanée, et qui suppose seulement dans cet organe une augmentation d’action. *Ces deux excrétions, la perspi- ration cutanée et la sueur, résultent en eflTetd’un mécanisme orga- nique semblable dans les extrémités séreuses capillaires; seulement la première est une fonction de calme, résultante de l’action natu- relle des vaisseaux ; et la seconde une fonction surnaturelle , ju'oduiie ])ar un excès d’action dans les vaisseaux ; elle est une expression for- cée , et suppose toujours, dans les vaisseaux qui la produisent, un plus haut degré d’activité. Des recherches relatives à la quantité et à la nature constantes de la sueur auraient été moins rationnelles encore que celles ana- logues (’aites sur la perspiration. Enefîèt, d’une part, l’exhalation de la sueur, bien qu’excrémentitlelle, ne se faisant que par inter- valles et lorsque le ton de la peau est monté au degré convenable , ne l^ouvait être pour l’équilibre général des fonctions d’une importance égale à la perspiration cutanée qui est rejetée d’une manière con- tinue ; bien loin d’être nécessaire et d’entrer comme celle-ci dans le j)lan de la nature pour équilibrer les mouvemens de composition et de décomposition, en santé et dans le calme des fonctions , cette exhalation doit être nulle; sa production n’est que momentanée, et](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28738561_0044.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)