Dissertation sur les fonctions de la peau / Présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 8 juin 1809, par N.P. Adelon.

  • Nicolas-Philibert Adelon
Date:
1809
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Credit: Dissertation sur les fonctions de la peau / Présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 8 juin 1809, par N.P. Adelon. Source: Wellcome Collection.

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    ( 5^ ) intestinal; ce n’est pas qu’elle soit chargée de concourir au mouve- ment de composition, comme nous venons de voir qu’elle entrait essentiellement dans celui de décomposition ; la faculté absorbante de la peau ne s’exerce qu’aceidentelleme'nt ; la nature n’a jjas fondé sur elle ses moj^ens de réparation du corps ; l’estomac , qui digère les alimens, et le poumon , qui digère l’air , sont les deux organes auxquels elle a confié cette fonction; et il est bien certain d’abord que ce n’est que d’une manière accidentelle que la substance alimen- taire pénètre par la peau dans l’économie. La question n’est pas aussi facilement résolue relativement à l’intromission de l’air par ,cette voie : on a prétendu qu’il se faisait à la surface de la peau une absorption d’oxigène analogue à celle que les médecins-chimis-^ tes disent se faire dans le ' oumon : on a assimilé les surfaces pul- monaire et cutanée, en disant (jue l’une et l’autre étaient destinées à jiorter dans le sang l’élérnent vivifiant, l’oxigène , et à dépouiller ce sang de l’b^drogèue et du carbone que l’exercice de la vie y accumule. On s’est appu)<é (i’abord sur ce que l’organisation de la peau , quoique moins convenable à cette action que la membrane pulmonaire, cependant peut s’y piêter jusqu’à un certain point ; ensuite, sur l’analogie tirée de quelques animaux qui réellement absorbent ainsi l’air parles pores cutanés ; enfin sur des expérien- ces faites, desquelles il résulte qu’une quantité d’air déterminée, fixée à la surface d’un membre d’un animal vivant, y a éprouvé les mêmes altérations que dans l’acte respiratoire. Un docteur que j’ai déjà nommé, M. Pariset, demande même si l’on ne pourrait pas citer comme nouvelles preuves de cette respiration cutanée , la chaleur plus grande et la rougeur plus forte du visage , de la paume des mains et de celle des pieds chez les phthisiques , qui , selon lui , tiendraient à une absorption d’air plus grande en ces par- ties , où la peau est naturellement plus fine, et qui seraient un moyen par lequel la nature chercherait à suppléer un peu à ce que ne peut produii e un poumon à demi détruit : étendant même davan- tage cette faculté absorbante de la peau , il demande encore si la