Dissertation sur les fonctions de la peau / Présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 8 juin 1809, par N.P. Adelon.
- Nicolas-Philibert Adelon
- Date:
- 1809
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Credit: Dissertation sur les fonctions de la peau / Présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 8 juin 1809, par N.P. Adelon. Source: Wellcome Collection.
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![(%) encore à toute l’économie, niais ne s’exerçant que d’une manière accidentelle, nous avait offert moins d’impoi tantes considérations. L’examen delà quatrième Fonction que nous avons reconnue dans cet organe, de la secrétion folliculaire qu’on j'observe, ne nous en présentera guères davantage , car elle paraît avoir été principa- lement destinée à l’avantage local de la peau elle-même. Outre la perspiration cutanée que secrète sans cesse la peau, celle ci est encore enduite par un liquide d’une autre nature, unguineux, sébacé, et qui semble en même temps conserver à l’organe la souplesse nécessaire à son action sensitive, et concourir avec l’épiderme à annibiler l’effet des frottemens auxtpiels il est exposé. Quelques anatomistes doutent encore si ce liquide n’est pas verséà la surface de la peau par t xbalaiiou, comme la perspira- tion cutanée, et mettent en question s’il n’y a pas jKKir chacune de ces excrétions un ordre de vaisseaux exhalans. Mais le plus grand nombre des médecins indiquent coranne source de ce liquide, de petits follicules disséminés dans le tissu de la peau, existant dans toute son étendue, mais qui sont plus abondants là où la peau est exposée à plusde frottemens, là où elle semble avoir besoin d’être ])lus enduite, plus humectée, comme aux endroits où elle fait des plis. Ces follicules paraissent même, en (juelques uns de ces en- droits, avoir plusde volume, et secréter un liquide d’une nature différente de celle qu’offre celui secrété partout ; c’est ce que semble démontrer l’examen comparatif de ces foliiculles et du fluide qu’ils secrétent, dans les diverses régions du corps , au crâne, vers les ailes du nez, sur le bord des paupières, à la base des cils, aux aisselles, aux aines , au périnée ,au scrotum. Le fluide est d’autant plus gras , que la peau est plus couverte de poils et plus exposée aux frotte- mens. Son usage est évidemment d’entretenir la peau dans le degré de souplesse qui lui était nécesi^aire, pour que les ramuscules nerveux qui s’y-terminent puissent facilement apprécier le contact des divers corps. Sa production est aussi le résultat du mode de sensibilité qu’a reçu l’organe qui le secrète; le mécanisme est ab-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28738561_0063.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)