Séméiotique des urines, ou, Traité des altérations de l'urine dans les maladies: suivi d'un traité de la maladie de Bright aux divers âges de la vie / par Alfred Becquerel.
- Date:
- 1841
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Credit: Séméiotique des urines, ou, Traité des altérations de l'urine dans les maladies: suivi d'un traité de la maladie de Bright aux divers âges de la vie / par Alfred Becquerel. Source: Wellcome Collection.
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![santé; voici quelques conclusions-curieuses auxquelles j’ai été conduit par un certain nombre d’expériences. Lorsqu'on introduit c’ans l’économie une quantité anormale d’eau, le sang tend à se débarrasser de cette surabondance de liquide, et les reins en sont les émonctoires. Ces organes agissent- ils comme de simples filtres et ne laissent-ils passer que l’eau en excès , sans influencer en rien la quantité des matières dont la dissolution dans l’eau constitue l’urine? Telle est l’opinion de ]\I. Lecanu ; mais les expériences et quelques faits pathologi- ques ne permettent pas d’admettre que les choses se passent ainsi. Sous l’influence de cette quantité d’eau anormale dont les reins tendent à se débarrasser, ils sécrètent en même temps une quantité plus considérable d’éléments chimiques. Voici le ré- sultat des expériences faites à cet égard. Elles l’ont été sur moi d’abord. La moj^enne résultant de quatre expériences a donné, pour chiffre de la quantité de matières autres que l’eau sécrétée dans l’espace de 24 heures, 33=,853. Les circonstances étant absolument les mêmes, un litre d’eau pure de plus a été bu. Le chiffre 33^^,853 s’est élevé à 37^,209. Un litre et’demi de plus : il a monté à 42^,688. Deux litres d’eau de plus : on a eu 43^,876. La conséquence est évidente. Un autre individu donna, pour moyenne de la quantité de ma- tières autres que l’eau sécrétée dans l’espace de 24 heures , 32®^,682. Ce résultat fut déduit de trois expériences. Trois verres d’eau pure bus de plus dans la soirée élevèrent ce chiffre à 36*^,424. Les faits pathologiques qui tendent à démontrer également cette proportion sont les cas de polydypsie. Dans cette maladie , le point de départ e t une perversion du sentiment de la soif. La quantité anormale d’eau introduite dans l’éconoinie est évacuée par les urines. Cette évacuation aug- mente la quantité absolue des matières tenues en dissohition , et 12](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21974457_0193.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)