Leçons de clinique thérapeutique / par le Docteur Dujardin-Beaumetz ; recueillies par Eug. Carpentier-Méricourt et revues par l’auteur.
- Date:
- 1891
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Credit: Leçons de clinique thérapeutique / par le Docteur Dujardin-Beaumetz ; recueillies par Eug. Carpentier-Méricourt et revues par l’auteur. Source: Wellcome Collection.
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![d’cnlre vous ont suivi celte année, dans le service, les nom- breuses expériences que nous avons laites sur les animaux avec cette substance, et je tenais à vous résumer les points principaux qui en découlent. En terminant ce qui a trait au traitement du lænia, je dois d» gogo, vous signaler un tænifuge nouveau, très employé par les indigènes du Fouta-Djallon sous le nom de gogo, et que le professeur Ileckel a reconnu être une amomacée à laquelle il m’a fait le grand honneur de donner mon nom, c’est le Phrynium Beanmetzy (1). Mais les essais que j’ai faits avec cette plante ne sont pas assez avancés pour que nous puissions juger de la valeur réelle de ce nouveau tænifuge. Je passe maintenant à l’étude du bothriocéphale, fort Dnbothrio- commun dans certains pays, en Suisse principalement, et ccillialc' cela à tel point que, lorsque vous voyez un bothriocéphale, vous pouvez presque affirmer la nationalité suisse du ma- lade (2). On ignore la cause de sa fréquence ; Cari Yogi, dans (1) Voici, d’après une note manus- crite qui m’est envoyée par M. le professeur Heckel, comment les in- digènes du Fouta-Djallon se servent du rhizome de gogo (Phrynium Beaumetsi). Ils font bouillir 60 à 80 grammes de poudre grossière de cetle substance dans 250 grammes d'eau, de manière à réduire le tout à un verre, et ils avalent le mélange tout entier, racine et eau comprises. Quelques heures après, ils prennent à jeun 30 à 40 grammes de ricin. Ce remède serait un tænifuge ab- solument sur lorsqu’il est pris frais, mais il paraît beaucoup moins actif lorsque le rhizome est desséché. (2) Bothriocéphale de l'homme (Bothriocephalus laïus) (de pcOptov, fossette, et xecpaX?], tête). Ce ver ru- bané et articulé, composé d’un très grand nombre d’anneaux, est long de 6 à 20 mètres. Il dilfère du tamia solium par la tète, qui n’a pas de crochets, ni de proboscide, ni de ventouses ovales ou oblongues ; sa tète est oblongue, avec deux ventou- ses latérales, allongées. Ses anneaux sont plus larges que longs. Les pores génitaux sont situés sur la ligne médiane. Le pénis est court, lisse, saillant, situé au-dessus de la vulve. Il est tellement commun àGcnève, que Odier, médecin de cette ville, a pu dire : « Le tamia lata est si fré- quent chez nous, qu’au moins le quart des habitants l’a, l’a eu ou l’aura (a). » On l’observe aussi sur (a) Davainc, Des CestoÏdes, in Dictionnaire encijclopédùiue des sciences médi- cales.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21921969_0891.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)