Lettre à M. Coste ... / sur sa traduction des Œuvres de Mead, tant louée par M. Roux. [Anon].

  • Jean-Jacques Paulet
Date:
1775
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Credit: Lettre à M. Coste ... / sur sa traduction des Œuvres de Mead, tant louée par M. Roux. [Anon]. Source: Wellcome Collection.

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    [46] traduire du bon latin en mauvais* françois, pour ne rien dire de nouveau. Vous êtes bienheureux , M. Cofte , d’avoir obtenu, à fi bon marché,le fuffrage de M. Roux. Tout le inonde fia pas le même avantage. Sça- Vez-vous d’où lui vient fon humeur contre celui qui vous écrit ? De J’hiftoire de la petite vérole. ( pas imprimée chez Vincent ) Sçavez- vous quel efï le crime de l’Auteur ? D’avoir cherché à démontrer la vérité, peut-être la plus précieufe pour le genre humain ; celle qu’on nous reprochera un jour de n’avoir pas établie plutôt : car à quoi fert d’être toujours dans l’erreur, lorfqu’ii efl prefque démontré que , fi tous les Gouvernemens de l’Europe 3e vouloient, chacun chafferoit, en très-peu de temps , la petite vérole de fon p^ys , de la même maniéré qu’on met fin à toutes les mala¬ dies étrangères & peftilentielles , quand on s’y prend bien. En doutez-vous r Je vais vous rapporter un exemple qui vous étonnera peut-être ; ( car vous êtes étonné de tout, vous l’avez bien été de voir vos enfans atteints deux fois de la petite vérole , quoiqu’il n’y ait rien de fi ordinaire, fur-tout aujourd’hui ) je veux vous parler de ce qui eft arrivé à Minorque. Vous fçavez ou vousnefçavez pas, ( car il peut fe faire quç le bruit de cette nou¬ velle n’ait pas été frapper le 'tympan de votre oreille au pied des montagnes des Alpes ) que cette ifle pafîa au pouvoir des François , il y a quelques années. Eh bien ! Monfieur , il y avoit alors quelques habitans atteints de cette maladie. Que fit le Gouvernement François ? F prit des mefures fages pour arrêter les pro¬ grès de la contagion ; on plaça des fentinelies à la porte de toutes les maifons où il y avoit