Tableaux synoptiques de chimie, pour servir de résumé aux leçons données sur cette science dans les écoles de Paris / Par A.F. Fourcroy.
- Antoine François, comte de Fourcroy
- Date:
- An 8 [1800]
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Credit: Tableaux synoptiques de chimie, pour servir de résumé aux leçons données sur cette science dans les écoles de Paris / Par A.F. Fourcroy. Source: Wellcome Collection.
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![Cliimie animale. ( Publié Bn l'an 8 > A. F. Fourcno r, pour servir de résumé aux leçons de VEcole de Médecine de Paris. ) par* aS<vuriété nrat^Q001^5 \ d'organes divers Lien plus compliqués que celui des végétaux, en diffère sur - tout 1 glanduleux ^foS s^Lialementfn lïJ SCS AlvePf.s .^gions : les os , W vaisseaux, les musâes, lès nerfs, les viscères giauumeux, lont spccialement la base des «liüerences qui distinguent les animaux des végétaux. [iLa Chimie ani¬ male com- la1*. Les fonctions des animaux : — 1“. OEDHI DE FAITS. ensemble se concentre nimaux : — ce sont les phénomènes que présentent dans leur exercice les organes des •dam Indication, la respiration, .la circula,in . la sécrétion , la nutrition , 1-irrUaS, la se: animaux vivaiis : leur et l’ossification ’‘V^Tr*,uu ’ -“l circuiauon • l,il sécrétion , la nutrition , l’irritabilité, la sensibilité , la génération .le cïï fonctfnn. “1“.“ eî d? qui sera traitée oilli.irs. Le pins ^nuS nombre . .. . - .... icui cxiaicnce et non ue leur ue ces lonctions ou n existent pas , ou sont tout autres dans les végétaux. Idée générale delà struc- L0 T .. . ture et de la compo-V ‘ mPII STvl‘'e des décou\’ertes /«»*« s“r la animale.-On ne faisait, depuis le milieu du dix-septième siècle jusqu'au 2 Lavoisier ont bcaucoun changé par Ictus travaux la face de cette ' ' occupe depuis des matières animales: mon travail a m, fnnn iï«.-e» .,1,-\_• sition animales. J’énonce dans quatre , Haupt, Rouelle, Cadet, article,. id l occupé depuis des rr->\.. Soc des glandes surrétvales : — particulier au fétus; — entièrement inconnu dans sa nature ; non examiné. 3s. Méconium. — Liquide brun, épais, bilieux, existant dans les intestins du fétus. 33. Soc nu thymus : —.espèce de liqueur blanche, chyleuse ou laiteuse, qui se trouve «lans le thymus , et qui disparuit avec cet organe ; — on n’en a point fait l’analyse ; on s’est contenté de le comparer à du lait. composi'ion que les substances par l’am..u nia tue , l’acidc plus- tiennent comme p incne prinü û[ê , narl'h bW,!. „ ! • • 0nMnt ■ « ^ Par l’niott qu'elles cou¬ leurs liquides. P P P ““ ’ “ pil «Wn***» 1“ Y P>“a abondant, ainsr que par les phosphates qui sont dissous dans -WT différence* £? £ SS “ — P“ >« agens 3.}. Urine.— Liqueur excrémentielle, préparée par les reins, recueillie’dans la vessie, jaune citronée , aromatique, salée, àcrc , acidulé; montrant par l’analyse de l’acide phosphorique , de l’acide urique et de l’aride benzoïque libres, des phosphates de soude, de chaux, de magnésie et d’ammoniaque, du mnriate de soude et d’ammoniuque ; plus, une matière extractilorme cristalline particulière, le plus abondant de ses matériaux; jouissant de la propriété très-singulière de se changer en carbonate d’ammoniaque par l’action du feu , et de laire varier du cube k l’octaèdre , et de l’octaèdre au cube , les formes primitives des muriates de soude et d’ammoniaque ; — cette matière animale, que j’ai nommée urée C3t un excrément surchargé d’azote, et c’est par elle que le corps se débarrasse de l’excès de ce principe aniinali- sant ; — l’urine se décompose spontanément et éprouve de gr arnléx altérations , i les sels y changent et se multiplient; il s’y forme ôÇ Vacide Véteux , de l’acide carbonique et de l’ammomaqué ; on v trouVeÀlu ' phosphate magnésien , plus du phosphate ammoniacal , du c *rbonate d’amn#niaque grande quantité et qu’on en extrait facilement par la distillation/ 1 / ‘Æ.u fq******* *»«•» i ■ «ip™™, „ ™,„„m, s=sf=f t 35. Calculs urinaires : — des produits naturels de l’urine , qui en les matériaux : j*ai trouvé —*—-* ' ces calculs. quoique causes de maWies , ces concrétions sont contient habituellement presque tous *1«'» *>Lr- • Ru, .Imnmntmcnt desséchent, s’y colorent ou s'y amollissent, s'y fondent et s'y pourris- les portions solubles et gélatineuses des parties fibreuses insolubles - elle°détaM 6 il'I,,aie ‘ es, 01Sfies compliqués dans leur nature sdiour ou une macéraüo# lente dans i’etnF P^ '““8 lie. ordre DE FAITS. 5. L'action des acides. — Toutes se dissolvent dans les acides ! Notions sur les carac¬ tères ou propriétés chimiques des subs-^ 6. L'action des alcalis fibreuses. Le sulfurique concentré les noIrIït\Tcïchârton''ne'S:d.unEe^«Ln'^u^W. coagle'.’'s albumineuses et resserrent les en dégage du saz az’ote , les change en acid/ oxaïiq//, il.queux 6 ucSm.x c ÂÏ Ï *“•*“ I ~ le ^Urique les jauni,, jaune cristalline «t très-omère : le muriatique et il carbon’que les défendent de ta'‘putréfaction?,Ue ’ en êraiMe eL en matiire tances animales en gé¬ néral. J’examine dans dix ar¬ ticles . niaque dont : laissent plus hidrogénées i s alcalis : ils dissolvent et ramollissent arec activité la plupart des substances animales : ils en décadent de IV ils opèrent la formation instantanée par l’union de l’azote et de rhidrneène • Rc 1 .1 • .tlLgaSenr. flr ' hidrogénées et les portent à l’état h'uilcux en les conveîüssant en savol ’ désuzotant aiIlsl ces - 7. L'action des sels , des oxides et sels métalliques-La plupart des sels les dessèchent, les resserrent vent. Les oxides et les sels mé*-n.— . • • ■ leur enlèvent avec force. C’est ammo- ils les vent. Les oxides et ies se!s ™ qu’aS d'ox'gé'n'e* q“S 8. L;nction des metüres végétale, : elle varie sui vant la nature de ces matières ; il faut spécialement y remarquer les huiles et les 11 se combine a\ec les snbstanrf*c ns.lnrîrwxuoa ... in. _ résines, qui conservent ces substances ; le tamin oui se combine avec les substances 'gélatineuses” et' lès pTSite'en' fauve , épaisse , solidifiable et non dissoluble ; l’alcool qui les sèche , les resserre, les condense et les conserve. une matière 9. La formation d’acides particuliers : c’est un fait extrêmenient remarquable que la propriété dont jouissent les subsl.mres animales de former par l’action du leu des acides particuliers , dillérens de ceux que donnent les végétaux , sur-tout par leur corn,mStion plus compliquée et par le ratbcal ternaire , formé d’atote de carbone et d’hidrogène , qui l!s constitue. Tels sont les acldw muàs que et zootuque : le premier , s. remarquable par son odeur âpre d'amandes amères, par sa propriété de colorer en W bleu 1 ovule de fer suroxigené , le second, obtenu par la distillation, est sur-tout caractérisé par une odeur légère de raves ou de prend , dans lo. La putréfaction. - Rien ne distingue m,eux les matières an,males que la propriété de pourrir avec une énergie et des phénomènes qui ne se rencontrent pas dans les substance, végétales t - les conditions de cette décomposition sponta.,éeB.ont de li a i une température douce. En se décomposant par la putréfaction elles donnent de l'eau, Au gaa aroto , du gaz acide carbonique du gaz ammoniac, du gaz hulrogène, carbone , su furé et pliosphoré , <le l’acide nitrique, uSe matière grosse analogue au XnA de baleine , que ,e nomme adipocire ; — ces produits varient soit dans leur nature , soit dans leur proportion , —-y ma méthode , les quatre or¬ dres de faits suivansy 1. Sang. — Liquide rouge, concrescilde par le repos et le froid, coagulable par la chaleur, se séparant en trois matières par le repos et le lavage ; le sérum blanc, analogue au blanc d’œuf, se coagulant au feu et par les acides, contenant des phesphaies ; le sérum rouge tenant, de plus que le blanc, .lu phosphate avec excès de fer suroxidé quille colore; la fibrine, solide, soluble dans les acides iaibles , très-azotée; donnant beaucoup d’huile épaisse, d’am¬ moniaque et d’acide prussique par la distillation; le sang entier, liquide i chaud , oxigéné , irritant , espèce de chair coulante , porte la chaleur le . stimulus, la vie, et tout-à-la-fois la nourriture dans les divers organes. ' /Liquides. . . r [ 2. Lymphe. — Liquide blanc , nlbumino - gélatineux , forme du mélange du chyle et d’un produit du sang absorbé dans toutes ses cavités ; — peu connu , nun examiné encore en particulier. I 3. Graisse.— Matière molle , solide, même liquide, inflammable , immiscible s les alcalis , donnant beaucoup d’acide sébacique par le •hidrnp’éné. à l’eau , soluble dans »co tutau: leu ; — composé très-hidxogéué. 4- Transpiration. — Humeur aqueuse , saline, quelquefois acide, qui se vaporise et se dissout dans l’air ; lu même qui se dégage dans les cavités inté¬ rieures ; — peu connue encore. \ ire. classe. 5. Synovie. — Liquide albumineux, subalcalin , lnbréfiant les articulations, entraînant quelquefois beaucoup de phosphate de chaux , qui se dépose et se concrète dans les ankiloses. Matières animales ap-/ partenant à tout le corps : elles sont . . | ■ 6. Tissu cellulaire , membraneux ; — formant les tendons, les ligamens , les aponévroses, les membranes ; insoluble dans l’eau froide , soluble dans l’eau bouillante , formant la gelée précipitable par le tannin. Molles 7. Tissu charnu. — Rase fibreuse de la chair; [de même nature que la fibrine du sang, qui se dépose et se concrète dans les muscles. Tissu dermoïde.—Matière organique gclatino-fibreuse, extensible, soluble lans une grande quantité «l’eau bouillante , absorbant le tannin et s’y combinant ; — l’épiderme en diffère sensiblement. ' 9. Tissu corné ; — solide , pliant, élastique , transparent , fusible au feu , donnant beaucoup d’huile à la distillation; formant les poils, les cornes, les ongles ; donnant beaucoup d’acide prussique au feu. \ Solides Ille. ordre de faits. | 10. Tissu osseux ; —solide non pliant, opaque, contenant beaucoup de phos- I phate de chaux déposé dans un réseau gélatineux ; — ramollissable dans tous [ les acides qui mettent le réseau gélatineux à nu , perdant celui-ti par l’eau ^ bouillante qui laisse le phosphate insoluble isolé. Examen des matiè¬ res animales en particulier. Tour les examiner méthodiquement, je les considèj'e , sur-tout dans l’homme , comme (11. Pulpe cérébrale.—matière albumineuse à demi-concrète. °. au Crâne 112. Fluide nerveux. — entièrement inconnu. ji3. Liqueur des ventricules cérébraux. —gélatino albumineuse ou séreuse. ,i4- Concrétions pinéales. — Osseuses avec excès de phosphate calcaire. formant classes deux 2°. àla Fa ce i5. Humeurs oculairLs ; — aqueuse salino-muqueuse ; vitrée nlbumino-gélati- netise ; cristalline, albumineuse, concrète ; larmes : solution de phosphates et de muriates , tenant un mucilage animal susceptible de s'épaissir par l’oxigèue qu'il absorbe avidement. 16. Mucus nasal. — Humeur analogue aux larmes , plus chargée de mucilage , se colorant, se cuisant par l’oxigène atmospheri- coagulable , s’épaississant, _ _ que; contenant du carbonate de soude, tandis que les larmes contiennent la soude pure. 17. Humeurs buccales.— îJfucorité-albumineuse ; salive muqueuse, écumetise , contenant des phosphates qui forment les calculs salivaires et le tartre des dents, tous deux de nature osseuse. 18. Cérumen des oreilles. — Mélange d’un mucilage et d’une sorte (l’huile résineuse , amère, s’épaississant à l’air : ayant quelque analogie avec la bile. ■J f 19. Humeurs trachéalb et bronchique. —Muroso - albumineuse ; concré- i tions osseuses pulmonaires ; gaz de la respiration tenant beaucoup d’acide carbonique d’eau et de gaz azote. 2e. CLASSE. 3°. au Thorax I Matières animales ap¬ partenant à quelques/ régions particulières -u corps I20. Lait. — Liquide végëto - animal, analogue aux émulsions, contenant un sérum sucré, de l’albumine caséeuse et l’huile butyreuse ; — prenant l’odeur, la saveur et les vertus des alimens; —décomposable spontanément ; contenant le sucre de lait, matière particulière, tenant le milieu entre la gomme et le sucre ; variant dans la proportion et les propriétés de ses composans, suivant les divers animaux et le genre de leur nourriture ; — alimentaire et médica- mr -eux ; — très - remarquable par le phosphate de chaux qui y est contenu et qui semble destiné à favoriser la première époque de l’ossification. ^21. Sucs gastrique et pancréatique. — non analysés encore avec exactitude, — u’ayant présenté qu'un mucilage animal ei des phosphates , — le premier regardé comme un dissolvant universel des alimens. nipraft ■r i2. Bile. —Liquide, savonneux, formé d’une huile concrescilde et de soude., contenant de l’albumine, des phosphates solubles ; coagulable par le feu, dé- cojnposablc par les acides,, l-— sels terreux et métalliques. z3. Calculs biliaire*. — Matière huileuse concrète, adipocireuse, analogue au blanc de baleine, déposée de la bile, inflammable, très - fusible par la chaleur, soluble dans les alcalis , l’alcool, l’éther, les huiles; séparée dans l.i vésicule , tantôt pure, blanche, cristalline, souvent mêlée d’extrait de bile coloré ; formant ainsi les deux espèces de calculs biliaires. 24. Humeur intestinai.l ; — analogue à celle des cavités intérieures ; non examinée. 25. Chyle : — liquide, résultat de la dissolution et de la digestion des alimens: comparé au lait , peut-être très-improprement ; coagulable par les acides et par le feu ; — non encore analysé ; — contenant le phosphate clc fer qui doit colorer le sang par sa décomposition et sa suroxidation. 26. Excrémens. — Résidu des alimens privés du chyle ; contenant leurs portions non dissoutes , les parties colorante et huileuse de la bile ; souvent acides • non examinés avec le soin convenable. 4°. à l’Abdomen f 27. Gaz intestinaux : — composés ordinairement de plusieurs gaz , sur - tout k du gaz acide carbonique, du gaz azote, du gaz liidrogône carboné et sulfuré : le premier, produit ordinaire d’une bonne digestion ; le dernier, signe et résultat d’une digestion troublée , lente , irrégulière. 28. Calculs intestinaux : — dans l’homme , ce sont ordinairement des corps huileux , concrets , formés de la matière adipocireuse de la bile : dans les animaux , ils sont souvent composés de phosphate ammoniuco - magnésien , quelquefois de phosphate de chaux. 29. Liqubur de l’amnios; — contenant dans la femme une petite quantité de muriate , de carbonate de soude avec un peu de phosphate de chaux et d’al¬ bumine ; — dans la vache et probablement dans les autres femelles de niiiiii- mifères, une matière extractiforme particulière insoluble dans l’alcool, d’ui rouge brun , 11e s’unissant pas au tannin, donnant cependant de l’ummoniaque , : et de l’huile épaisse à la distillation , laissant du plios- de l’acide prussique -, -- r_ S hâte de magnésie dans sa cendre. Cette liqueur contient une quantité notable e sulfate «le soude, et un acide nouveau cristallisuble , peu soluble duns l’eau froide, bien soluble «lans l’alcool, cristallisant par le refroidissement «le sa ilissolution aqueuse ou alcoolique bouillante , donnant de l'ammoniaque et «le l’acide prussicpie sur un charbon ardent , précipitable de scs sels alcalins bien solubles par les acides en poussière blanche et line. 3o. Enduit cutané qu fétus : — matière blunche, brillante , douce sous le doigt, insoluble dans l’eau froide, moussant avec l’eau bouillante, inattaquable par l’alcool et les huiles, en partie soluble par les alcalis qui la rendent savo- neuse, décrépitant, sautant sur les charbons allumés, exhalant une vapeur huileuse, empyreumatique, s’enflammant et laissant une cendre de phosphate de chaux ; — parait être de l'albumine dégénérée en matière grasse. Suite du troisième ordre de faits, sur les Bas-Ventre. ....... . Matières animales appartenant au J A. L’acide urique cristallisé en couches striées, insoluble dans l’eau froide, très-peu soluble dans l’eau chaude, rougissant faiblement le tourneVd, insipide , inodore, soluble dans les alcalis caustiques, prenant i*ie conléy. rouge d’œillet avec l’acide nitrique, ordinairement coloré ou en couleur de bois quand il est pur dans les calculs. r B. Le phosphate de chaux, blanc, friable, mat et opaque, -'.îripide , in soluble dans l’eau, con( reti en « ou< h es foreuses semblables -b- la . mie nitrique, sans effervescence, précipitable par tous les alcalis , par l’acide sulfurique en sulfate de chaux , par l’oxalique en soluble dans l’acide oxalate calcaire. C. Le phosphate ammoniaco - magnésien, en couches demi-transparentes , spatliiques , dures , susceptibles de poli . ou en cristaux , bien so/.iblos dans tous les acides, donnant une vapeur ammoniacale par les alcalis fixes qui lui enlèvent de l’acide phosphorique , souvent mêlé av«tc le phosphate de chaux ; recouvrant souveut un noyau d’acide urique ou d’oxalate de chaux. D. L'oxalate de chaux , formant tons les calculs muraux, très-denses, recevant un beau poli, d’une couleur brune de suie au-dehors, grise sale au-declans, offrant des tubercules multipliés à leur surface, insoluble dans l'eau, très - difficilement soluble dans l’acide nitrique, inattaquable par les alcalis, laissant, après l’action du feu qui en brûle la matière animale avec une odeur de corne, son résidu de chaux vive. Outre ces quatre matériaux , qui tous quatre sont unis à une substance animale albumineuse ou gélatineuse, il y a quelquefois de la silice dans les calculs urinaires humains ; mais cela est très-rare. 36. Humeur de la prostate ; — liquide blanc , transparent , visqueux , filant , salé , dont on n’a point lait encore un examen chimique , mais qui parait être albumineux et «le la même nature que toutes les humeurs blanches, excepté qu’il est plus épais et visqueux. 37. Sperme. — Humeur très - singulière , préparée dans les testicules et les vésicules séminales, sur laquelle il a été fait beaucoup de romans et d’hvpo- thèses ; tels mie les animalcules de Lewcnoëck , les molécules organiques «le Buffon, etc. On y a trouvé, par une analyse exacte, une matière animale muqueuse, très-corruptible, du phosphate de soude, du muriate de sonde, de la soude caustique et du phosphate de chaux. Celui-ci se cristallise peiu'ant l’évaporation de cette liqueur à l’air ; la soude y passe peu à peu a l’état de carbonate par le contact atmosphérique. ®. R.elaiivcmpnt aux phénomènes de lu vie1 en général. . . . Le corps des animaux virans augmentant d’abord de poids et d’étendue , se conservant ensuite par ries alimens dans un état permanent, malgré les pertes qu’il fait, et les matériaux de ce corps ayant. Ides propriétés chimiques particulières; on ne peut concevoir la vie sans une suite d’opérations ou de phénomènes chimiques déterminés, qui se succèdent dans un ordre régulier. On n’a vu dans l'ensenible !de ces opérations qu’un changement des matériaux végétaux eu substances aniiualis, 1 hangement qu\ n 111e assimilation; mais pour qu’il ait lieu et pendant qu’il a lieu, il se passe une suite nuilti- : cl’efrets cliimiq pliée et non interrompue d’eliets chimiques, tels que des dissolutions, des < paississenieus de lion.' les, Iles conrrétiuns organiques, lies cristallisations, îles fusions , lies ilegagemens e, des fixation, ,1e gaz. Cette chimie vivante diffère essentiellement de celle des matières animales mortes, en o que la put: - • ... • — •-1- *-• r par l'effort mjj Ifaction, qui s’ {.de la vie. mpare si de celle ci, est toujours prévenue ou ernpi A. datis la Circulation. Le système vasculaire et circulant , la route -du sang dans les r ûssonux jwir la circulation, son chemin constant du cœur dans ,.s artères , «le là «tans les veines, et de celles ci-dans le cœur, sont in t-connus ; mais la cause de ce mouvement, les phénomènes qui l’aceompignent, les résultats qui le suivent, ne le sont pas également. La chimie nc'uHle montre les faits siiivans , entièrement ignorés jusqu’à elle. I.es ventri aies du cœur s<Mit irrités par le sang rouge, chaud et oxigéné , plus a gauche qu’a droite ; le sang répand dans toute sa route la chaleur fondante, vivifiante, et l’irri¬ tation musculaire. Il per«l peu à peu et sou calorique t \ son oxigène; il dé¬ pose «le l’albumine, de la fibrine avec le calorique er l’uxigène dans les divers lieux qu’il parcourt ; il devient carboné et lucrogpné , ou veineux par excès ; il diminue «lans Sa vitalité ; il meurt en quelque soue , ou au moins il se rapproche de l'état de mort a mesure qu'il communique la rie , et il retourne .vers la poitrine ^our reprendre ce qu’il t perdu dans les diverses 1 IVe. ORDRE de faits. Explication des phénomènes de la vie animale par les forces chimiques. Pour montrer quelle influence doit avoir cette application actuelle de la chi¬ mie , je la présente ....... B. dans la Respiration . Ce qui arrive à l’air] par l’effet de la respiration , et ce que les chi¬ mistes modernes ont découvert sur l’altération de cc fluide, ont fait trouver les véritables usages de celte fonction , qui avaient échappé jusqu’à présent aux recherches de la physiologie. L’oxigène atnios, nértque est en partie absorbé par le sang veineux qui en est avilie; une nutie portion de ce principe l-comburant «le l’air , reçoit, brûle et convertit en eau et en acide centonique l’hidrogène et l’oxide «le carbone sortant du sang par une évaporation con¬ tinuelle. Le calorique, ilégngé de l’air par cette combustion lente, s’intro¬ duit dans le sang, l'échaufle et le vivifie avec 1 oxigène qu’il absorbe. Le sang , ainsi décarboné, (leshidrogéné et oxigéné, enrichi et «lu chyle et de l’oxigèue, rouge, léger, chaud et renouvelé, va fortement irriter le cœur, et r. com¬ mencer en quelque manière la vie. Il parait que la rougeur purpurine du sang qui accompagne et annonce sa propriété vivifiante .. dépend ue l'union de l’oxigène a^c le phosphate sursaturé «le fer, et de in suroxidation de ce métal. Tous ccs faits sont prouvés par le méphitisme «les gaz irrespirables , t la propriété irritante du sa*' qui paralysent la force du .cœur, qui ôtent la propriété! C. dans la Digestion. . ‘sa%, rue cïïi- Dans l’examen de cette fonction , considérée sous le point de vue inique, il s'agit de déterminer ce qui arrive aux alimens mâchés et avalés, par leur séjour «lans 1 estomac , par leur mélange avec le suc gastrique, puis ce qu’ils éprouvent «lans le duodénum et les intestins , par l’addition «le la bile , du suc panoréatique et du suc intestinal; comment se fait le départ du chyle et des excrémens ; la nature de l’un et des autres de ces produits de la digestion, et leur rapport avec l’aliment, avant qu’il ait été avale. O que^ l’on sait sur ces belles questions se réduit aux points suivans. L'aluni a •: broyé dans la bouche, mêlé avec la salive, pénétré d’air, ramolli en ujuc asse homogène, déjà échauffé par son séjour dans la bouche et son nassage dans A. - Jt ' V 'œsophage , est fondu et dissous en tout ou en partie par le suc gastrique. Ce suc t une propriété dissolvante si marquée et si forte, que quelques mouernes l’ont regardé comme une sorte (l'alcaest. Il convertit l'aliment, iu moins pour la [plus grande partie , en chyle. La masse alimentaire, ainsi dissoute et changée, est séparée , dans le duodénum , en chyle et en excrémens , à l’aide «l’une vé¬ ritable précipitation opérée par la bile. Le cliylc est absorbé par les vaisseaux chyleux; les excrémens, ainsi exprimés, sont poussés peu à peu jusqu’au rectum Le résultat général de cette fonction, comme opération chimique , est de fournit un liquide propre à restituer dans le sang les principes que celui-ci a perdus dans son cours , à rendre à sa masse les matériaux au’il a déposés dans les divers organes. La nature du chyle , comparée à celle de l’aliment d'où il provient et lu sang qu’il est destiné à renouveler, n'est pas assez connue pour en cüre davan- :nge sur les phénomènes de la digestion. Cette fonction sera tôt ou tard entière¬ ment expliquée par la chimie, et ne le sera que par elle. Fi 2°. Relativement aux D fonctions particulières I des animaux vivatis. I En admettant neuf forte- J tions, je trouve les\ phénomènes chimi¬ ques suivans dans leur exercice«. dans la Sécrétion A. i td- Tout ce qu’on a dit jusqu’ici sur la sécrétion n’offre qu’une série d’hy- othèses et d’erreurs , tirées de fausses applications «le la mécanique et de 'hydrostatique. Jamais ces deux sciences n'expliqueront la conversion duj sang en salive , eu bile , en urine , Æii sperme, etc. Il n’est pas exact non plus de regarder la sécrétion comme uue simple séparation «le chaque humeur par¬ ticulière «lu sang , ou ou les a supposées toutes formées et contenues. Il est plus vraisemblable que chaque organe sécréteur est disposé de manière à opérer une composition particulière du sang, «Su «le quelques-uns de ses ma¬ tériaux immédiats, et que celui-ci prend aux environs- «le chacun de ces organes une nature appropriée' en quelque sorte a l’appareil glanduleux où | iI va séjourner : c’est ainsi qu’il est surhidrogéné aux e nvirons «lu foie; etc. S II reste beaucoup à faire à l’anatomie et à la chimie ayant qu’elles puissent / bien «léterniiuer ce qui sc passe dans cette importante fonction. f Quand l'aliment , bien assimilé et converti en sang, coule dans toutes les parties du corps, il en augmente d'abord la masse et l'étendue dans 1«; temps «le l’accroissement ; il répare ensuite continuellement les perles «jue 1 .. 1. . '_ ...lit. nBz.ii.Anl • .. n i- 1V-. 11 E. dans la Nutrition, font tous les organes par le mouvement même qu’ils exécutent, et par f’ab sorption qu’opèrent, dans leurs molécules usées les bouches .lymphatique qui les environnent de-toutes parts. Ainsi , les fibres animales peuvent être / comme la conversion «le celui-ci en substances animales. Cetie.conversion . /suppose le passage de la matière liquide en solûle ; elle montre 1«; sang « «uiiine \tiue dissolution de toutes les fibrn, de tous les tissus^qui ujmstiiuent les jdivers organes ; elle annonce la formation des tissus comm* sorte de Koagulntion, de concrétion*. /fioviio . ri’urc conS.r<L' live sur laqiterre s apj| «le «^^ki-iBisation , cle «lénôt o; qtie , d’uni i Idure l'accroissement, | l’accroissement .arrête > l’aliment i l dissipe. ITignienter tous fes une lois t qu’entreteuir et resUj <#ce qui se / A*. ?me.<C [F. dans PIrr{ialiilité. r Ou n'aurait pas soupçonné , avant lés découvertes moderne/, que la L chimie pourrait servira expliquer plusmurs «les faits relatifs ù cette lortv-tidu. L si admirable dans ses phénomènes, et si cachée dans ses causes. L'e Gril-’ lvanisine. ou le mouvement musculaire «;x<ité parle contact <!«• «leuxjùétau* JdiviTs placés entre le muscle et le nerf, parait tenir à un effet chimique , (pei't-être à la décomposition de l’eau et au transport «le l’oxigènc sur la Jlilv'e irritable que ce principe tt la puissance de faire contracter, comme ion le voit par l’action stimulante de 1'-adule' muriatique oxigéné , du sang f.v.ïgéné sur le cœur. Au reste, on entrevoit'bien que l’ii-j-italûliié eSf „*n i phénomène chimique ; mais on ue sait pas exactement eit quoi cH^consiste [_et ce qui s’y passe. G. dans la Sensibilité . C'est la plus'incompréhensible et la moins connue des fonctions, non- [ seulement «lans l’exercice des sens internes dont le rapport avec l’organisme i’a pu encore être saisi pur l’esprit humain, mais même dans Faction «les eus externes, quoiqu’on commisse i< i la nature des ngens extérieurs, et la1 structure «les organes sur lesquels ils portent leur énergie. Tout est encore Iignoré dans la propriété nerveuse; il est difficile de ne pas y soupçonner 'au moins une suite d’effets chimiques. Quoiqu’il n’y ait encore aucune expé¬ rience positive qui puisse faire connaître de quelle nature'sont ces effets, lia différence de tissu et la composition particulière de la pulpe cérébrale et Inerveuse , cet appareil d’organisation encore inaccessible aux recherches Iles plus profondes «le l’anatomie et de lu chimie, annoncent assez qu'il s’y ljias.se «les phénomènes «l’une subtilité qui, pour n’avoir pas étéiatteiuts Vjiisqu’ici, ne doivent pus faire désespérer de l’être toujours. H. dans la Génération / l es connaissances chimiques n’ont pas plus éclairci encore les mystères Ide la génération «tue les autres sciences qu’on u interrogées pour en dimi- 'nuc l’obscurité. L’analyse du sperme , quoique très-bien laite et très-inté- l ressaut.., ,,’n aucun rapport appréciable avec l’opération de la nature, et nt très iett ion n jour sm' la propriété fécondante «le ce liquide. La fécondation et la .formation du fétus sont des phénomènes que rien encore ne peut expliquer. t» En considérant cette «leru;^re fonctjofi comme une sécrétion , comme un «lépôt de phosphate cnlr-nirP dans un orgune gélatineux ou membraneux, V creusé «le cellules destinées jc rC«.evoir ; --V omtidénnt en tême temps 'l’état d'exactitude ou est parvenu, l’antflysr «lu tissu osseux , on retonnait que t 4,., l'Ossification & a et ,axS-utile ..- i i’oMificuioa. Ello L. clans 1 Ussilccation. S «pi, que la lonmmoti J.-s e» , I-» »!>• «mène» ..si.-, .«.-niques qu’il, présentent . fies altérations morbifiques dont ils -.ont susceptibles , en un nuit tout ce /qui est relatif à leur histoire naturelle et médicale. Elle n montré’ sur-tout f un important rapport entre les lonctions des os et l'excrétion des reins, ^ les concrétions , quelques aftecuons articulaire! et cutanées i / c 4S<](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b30453422_0035.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)