Les grands problèmes médicaux : Lettre de M. le profeseur Béchamp à M. le docteur Michant, sur les deux périodes de la vie scientifiques de Louis Pasteur; suivie d'éclaircissements devenus indispensables touchant l'histoire des organismes dits "infiniment petits" / by A. Béchamp.
- Béchamp, Antoine, 1816-1908.
- Date:
- 1905
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Credit: Les grands problèmes médicaux : Lettre de M. le profeseur Béchamp à M. le docteur Michant, sur les deux périodes de la vie scientifiques de Louis Pasteur; suivie d'éclaircissements devenus indispensables touchant l'histoire des organismes dits "infiniment petits" / by A. Béchamp. Source: Wellcome Collection.
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![Cette théorie, (jui était toiulée sur le fait cléinuiitré de la naissance de la moisissure dans l’ean sucrée sans albuminoïde, ce qui suppo- sait des syntlièses s'accomj)lissant en elle, et sur le fait non moins démontré que la levure forme en elle et conlient la zymase pré- formée comme la moisissure la forme et la contient, n’aurait pas suffi à convaincre (pie les choses se passent dans la levure comme dans ranimai qui se nourrit, digère, absorbe, assimileeldésassimile; la seule différence étant (jue la levùi-e n’a pas d’estomac pour digérer et d'organe d'élimination [loiir les produits désassimilés. 11 fallait, par une expérience typique, convaincre les superficiels même : pour cela, j'ai soumis la h'vùia' à l’expérience à hupielle Chossat avait soumis le chien. De même (pie l'animal soumis à l’inanitiaticui ne [irodiiit pas moins pendant (piehpie temps de l’urée, (pie l'on retrouve dans son urim*, et du sucre dans son foie en dégageant de l'acide carbonique, de même en l’état d’inanitiation, la levure devait produire de l’alcool el dégager de l’aiude carbonique, ht c’est ce (pii a lieu, aussi longtemps (pi’elle contient, comme l’animal, la réserve assimilée qui lui permet de désassimiler de l’alcool et à celui-ci (1(^ l’urée. » Pour (|u'il ne reste aucun doute touchant ta haute signification de la vérification (‘xpérimentale de la théorie, il faut savoir que l’assimilation du suc.re digéré et absorbé est si })arfaite, (pi’il est impossible de constater ta présence du sucre de raisin dans la levure même telle qu’on la retire du moi'd de bière fermentant. Par coiisé- (pient, comme ou ne peut pas dire rpie la levure fait fermenter l'eau distillée créosotée dans la(pielle (die avait été délayée, il fallait bien cjue cefi'it dans la cellule que s’accomplissent les réactions (pii produisent l’alcool, l’acide carbonique, etc. Du reste, on a la preuve dii’ecte (pie les réaclions ont lieu entre les matériaux du contenu de la cellule, dans le fait(]ue c’est la réserva* de la partie assimilée eu dernier lieu, (pii donne l'alcool, etc. : et (pie, lorsqu'elle s'en est épuisée, d'autres produits se forment avec dégagement d’azote, fit répuisonient par colliipiatioii de la cellule d(* levi’iri* est tel qu’il n’en reste (pie l’enveloppe, el de son contenu, que les micro/ymas, agents de ces profondes réactions. Dans l'iiisloire du microbisme, après d’autres détails, je dirai (•omiuenl l'expérience sur la levure expliipie le fait de colliipialion observé jiar (diossat sur les chiens iiianitiés. Pasteur, qui assistaità la séance de r.Vcadémie où je fisla lecture de la théorie eide l’expérii'uce vérificatrice, ne dit ri(*n. Mais .M. Der- tliclol, dans la séance suivante, réclama la priorité de la découverte de la zymase de la levure, etc.. .le lui ai réitnndii. (Como/c.s lirndus, t. LVIll, J). 1116. Du reste, ce savant n'avail rien compris non plus à ses propres exp('‘riences sur les fermentations ; c'est jioiiripioi il se fit microbiste. Mais si Pasteur ne dit rien, le fameux Diiclaiix, (pii avait déjà cherché à sauver Pasteur à propos des acides gras volatils de la fermentation alcooliipie, publia, dans les Annales scientifiipies de l'Kcole Normale, un article pour contester lasiguifi-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b29001572_0023.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)