Les grands problèmes médicaux : Lettre de M. le profeseur Béchamp à M. le docteur Michant, sur les deux périodes de la vie scientifiques de Louis Pasteur; suivie d'éclaircissements devenus indispensables touchant l'histoire des organismes dits "infiniment petits" / by A. Béchamp.
- Béchamp, Antoine, 1816-1908.
- Date:
- 1905
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Credit: Les grands problèmes médicaux : Lettre de M. le profeseur Béchamp à M. le docteur Michant, sur les deux périodes de la vie scientifiques de Louis Pasteur; suivie d'éclaircissements devenus indispensables touchant l'histoire des organismes dits "infiniment petits" / by A. Béchamp. Source: Wellcome Collection.
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![môme temps,quelque.'illéralion des glol)ulesrouges, mais nul nenpuldon- ner l’explication, laciuelle réside dans la morbiditéaccjuisc des microzymas éléments anatomiciues de ces globules. Voilà comment la théorie micro- zymienne expliquait ce (pie Davaine n’exiilicpiail pas. !\IaisJ)avaine devait faire une autre observation capitale (pie voici. C’est ([lie le sang de mouton mort du sany de raie na communique |)lus la maladie([uel([ucteiiqisaprfis la mort, lorsipiela putréfaction est survenue. Pourquoi ? Que sont donc devenues les bactéridies ? Kn 1870, je n’ex[)li(|uais pas encore cette importante observation, car Je n’avais jias eiic.ore démontré expérimentalement le fait de rimjiérissabilité pliysiologi([ue des microzymas ([iii ex[»lique leur ajititude à s'accommoder à de nouvelles conditions d’existence ; les changements histologiques par développement et ensuite par régression ; or, c’est le fait de cette impé- rissabilité qui ex|)ii(p]e l’observation de Davaine. Si par suite de la putré- faction le sang ne communiipie plus la maladie, c'est que [»ar régression, dans le cadavre, même les bactéries, s’il y en avait, sont devenues des formes vibrioniennes plus simples, voisines du microzyma se déformant ; i^t s’il n’y avait pas de bactéries, c’est que les microzymas morbides n’ont jias subi l’évolution vibrionienne. plus forte raison en est-il ainsi lors(pie après la [(utréfaction, l’air intervenant i)ar son oxygène, les microzymas revien- nent à leur forme normale et aux [U’opriétés de vulgaires ferments. Mais voici une preuve directe de re.xactitude de l’explication. MM. les docteurs Battus et J. Béchanij), ont démontré (|ue les microzymas pancréatiques isolés, purs, en injections intraveineuses, à la dose de 1 milligramme par kilogramme d’animal, tuent un chien en (|uel([ues secondes; mais que les mêmes microzymas ([ui ont opéré la digestion de l’atbumine et ont ensuite putréfié le résultat de la digestion en subissant l'évolution vibrionienne jus([u’aux bactéries, ne tuent pas le chien en les injectant à plusieurs milligrammes i)ar kilogramme. Cette constatation expérimentale dans un cas purement physiologique de l’exactitude de rex[)lication n’est point la seule et Pasteur lui-même en fournira une. Donc, encore une fois, les poussières de l’air mjrmal ne peuvent point contenir ce que l’on a fallacieusement appelé microbes ou germes de microbes pathogènes. C’est la conclusion forcée de tout ce (jui précède ; elle tranche une fois de plus la ([uestion, df'jà résolue, ([ue je j)osais en commençant, de savoir qui avait raison de Bichat, mort en 180’2, ou des j)asteuriens triomphants en lUOâ C’est Bic'iat, et c’est In^nteux pour eux. Dans 1 histoire de la |)êriode posthémiplégi(iue de la vie scientiti(|ue de L. Pasteur, je raconterai comment celui qui, après n’avoir pas réussi à se faire attribuer la découverte des faits et des a})[dications delà théorie microzymienne de 1 organisation vivante et des maladies [)hysiologiques; celui, dis-je, qui avait traité d’erreur le fait (pie la [(ébrine estime maladie parasitaire dont le germe du [laiasite vient de l’air et dont te jiarasite lui-même jieut exister sur la feuille du mùiier, comme les cellules du ferment (pii fait le vin sur le raisin, en vint à faire croire aux crédules et aux inattentits comnn' lui, ([ue les microbes de toutes les maladies existent depuis l’origine dans l’air et qu’il est l’inventeur de ce système. Mais avec ses prétentions scientili([ues modernes ce système n’est jias moins une vieillerie et n’était pas même de lui. C’est celui de Davaine, ([u'il n’avait pas [tris en considération pendant les années qu’il s’occupa de la maladie des vers à soie, mais ([u’il adopta dix ans ajirès, en 187t). lorsqu’il n’eut pas réussi à se faire atiribuer les faits de la théorie](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b29001572_0050.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)