Volume 1

Yeux artificiels mobiles. Indications générales ou guide pratique de l'œil artificiel perfectionné / [Auguste P. Boissonneau].

  • Boissonneau, Auguste P.
Date:
1849
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Credit: Yeux artificiels mobiles. Indications générales ou guide pratique de l'œil artificiel perfectionné / [Auguste P. Boissonneau]. Source: Wellcome Collection.

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    Nouveau iao$Ie opératoire Des cirsophthalmies, staphylômes proéminents, hydrophthal- mies, etca£c., cas restés jusqu à ce jour en dehors de toute restauration prothésique, mais qui, à F aide d’une opération chirurgicale convenablement pratiquée, peuvent être amenés à recevoir une parfaite application de l’œil artificiel. Bien que les atrophies qui ont entraîné une réduction bulbaire de moitié et plus, se rencontrent, ainsi qu’il vient d’être dit, le plus fréquemment, et que les collections dont il est parlé ci-dessus y pourvoient suffisamment et produisent une mobilité satisfaisante, cependant elles ne constituent, point les cas qui conduisent, sous ce rapport, aux résultats les plus accomplis, car on sait que la mobilité est d’autant plus complète que le degré d’atro¬ phie est moindre. MM. les chirurgiens devront donc s’attacher, dans les opérations de ces sortes d’affections, à conserver au moignon le plus grand volume possible, pourvu toutefois qu’il reste au-dessous du diamètre normal. Les personnes qui se trouveront dans cette condition devront, autant que possible, être envoyées à Paris, pour y devenir l’objet d’une étude spéciale d’appropriation. A l’égard de celles atteintes de cirsophthalmies, de staphylômes proéminents, d’hydrophlhalmies, etc., M. Boissojnneau croit devoir recommander à MM. les chirurgiens un mode opératoire qui, depuis quelque temps en pratique , a toujours donné d’excellents résultats. C’est celui du docteur Küchler, lequel, au lieu de l’ablation de la partie antérieure du bulbe déformé, consiste à pratiquer une inci¬ sion transversale dans la direction de l’angle externe à l’angle interne, au moyen d’un bistouri effilé , incision qui doit comprendre le quart environ du diamètre antéro-postérieur du globe oculaire pour les excédants consi¬ dérables de volume, et lorsque cet excédant est faible, l’ouverture doit être pratiquée dans une proportion moindre. L’écoulement d’une faible partie des humeurs et celui du cristallin ou des matières concrètes qui peuvent en occuper la place, est facilité à l’aide de la curette deDavielle, et suffît pour amener graduellement, en peu de jours, une atrophie qui donne un moignon bien conformé et offrant les meilleures proportions. S’il arrivait que la pro¬ portion de l’incision fût reconnue insuffisante, on se bornerait à rouvrir la plaie une ou deux fois dans les premiers jours, afin de provoquer de nouveau un écoulement de liquide, qui amène l’atrophie au degré nécessaire, lequel s’établit définitivement lors du dernier travail de cicatrisation. Ce mode opératoire, n’entraînant aucune déperdition de substance scié- roticale, offre le quadruple avantage d’être moins douloureux, de permettre une guérison plus prompte, de donner Un moignon régulièrement conformé, tout en offrant à l’opérateur la faculté de proportionner au développement delà déformation l’étendue de l’incision qui doit produire, dans les con¬ ditions précitées, une faible réduction.