Quelques mots sur la dysenterie aiguë en général, et particulièrement sur celle qui a été observée à bord de l'Astrolabe pendant son voyage de découvertes : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 15 décembre 1837 / par Lesson (Adolphe).
- Lesson, Pierre-Adolphe, 1805-1888.
- Date:
- 1837
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Credit: Quelques mots sur la dysenterie aiguë en général, et particulièrement sur celle qui a été observée à bord de l'Astrolabe pendant son voyage de découvertes : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 15 décembre 1837 / par Lesson (Adolphe). Source: Wellcome Collection.
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![des mc'decins e'trangers, ceux de l’Inde particulièrement, ne les or- donner qu’avec crainte, tant leur opinion sur la nature de la dysenterie diffère de celle généralement reçue en Europe ; beaucoup même les rejettent entièrement de leur pratique. Nulle part pourtant, suivant moi, les bains chauds ne sont plus utiles que dans les contrées é(]ualo- riales, où la dysenterie est le plus souvent, pour ne pas dire toujours avec Stoll, le résultat d’une interruption de transpiration. On sait que l’effet du bain est de produire une détente générale, de rappeler la transpiration , et surtout de calmer le ténesme, celui de tous les symp- tômes qui fatigue ordinairement le plus les malades. J’ai toujours vu l’action de ce moyen se prononcer instantanément et s’accompagner d’un repos salutaire ; aussi serais-je disposé à croire que des bains comme M. Lisfranc en administre dans l'hystérie, c’est-à-dire de cinq à six heures , suffiraient pour enrayer les accidents de beau- coup de dysenteries aiguës. C’est à ce même moyen, bien secondé il est vrai par l’opium , que j’ai dû en partie , je n’en doute pas, la gué- rison de la dysenterie qui m’atteignit en même temps que les hommes de VAstrolabe. J’en prenais au moins un par jour, malgré les médecins hollandais chargés de ma santé ; chaque fois il fallait me retirer du bain, tant j’étais affaibli, mais chaque fois aussi j’avais obtenu plus de calme; et si j’ai jamais eu un regret profond, ça été de ne pouvoir appliquer le même agent thérapeutique à tous nos matelots; je l’eusse fait, je l’avoue, avec beaucoup d’espoir. Du reste, leur température, bien qu’élevée, ne doit pas passer 28 degrés ; l’eau douce est préférable et la seule peut-être à employer. On ne saurait, suivant nous, trop y laisser séjourner les dysentéricjues au début; mais, plus tard, des bains d’une demi-heure au plus, qu’on renouvelle fréquemment, sont les seuls dont on doive faire usage. C. Opium. y’A\ souvent administré ce médicament, je l’ai donné dans la période d’augment et dans celle de déclin, d’après le conseil de M. Chomel, en évitant de le prescrire quand il y avait de la fièvre et des déjections sanguinolentes, à moins cependant que celles-ci ne fussent excessivement douloureuses. Il n’agit pas sans doute comme spécifique.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22360517_0026.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)