Les lésions traumatiques de l'articulation du cou-de-pied : etude anatomique, clinique, historique et thérapeutique sur les lésions pénétrantes et infectées de l'articulation tibio-tarsienne et principalement de celles par armes à feu / par Ernest Demiéville.

  • Demiéville, Ernest.
Date:
1907
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Credit: Les lésions traumatiques de l'articulation du cou-de-pied : etude anatomique, clinique, historique et thérapeutique sur les lésions pénétrantes et infectées de l'articulation tibio-tarsienne et principalement de celles par armes à feu / par Ernest Demiéville. Source: Wellcome Collection.

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    calharrales et séro-fibrineuses sont justiciables de l'arthrotomie. Cette dernière, bien faite, peut permettre une guérison complète avec un retour de fonction souvent presque intégral, comme cela se voit après une synovite blennorrhagique, même avec phénomènes généraux assez graves. Pour une synovite puru- lente peu grave, on agira de même, en se basant sur l'expé- rience qui cite plusieurs cas guéris par ce simple traitement. Nous avons vu nous-même, dans le service de M. le profes- seur VuLPius, à Heidelberg, un cas de synovite suppurée double, métastatique, des deux articulations tibio-tarsiennes, guéri avec une mobilité presque normale d'un côté et une mobilité réduite de moitié de l'autre. On s'était borné à une arthrotomie double et l'on avait trouvé un liquide purulent abondant. Dans ce cas, il est probable qu'on avait affaire à des germes fort atténués dans leur virulence. Si l'on veut être plus consciencieux encore, on pourra essayer l'ëcouvillonnage et le brossage de la synoviale dans ses parties accessibles, ce qui est du reste difficile pour l'articulation tibio- tarsienne. On a même préconisé, pour la guérir, l'ablation par- tielle de la synoviale. Ce dernier mode nous semble cependant illusoire, en tout cas pour la jointure qui nous occupe. Dans les cas qui doivent guérir sans lésions cartilagineuses étendues et sans menace sérieuse pour la vie, les irrigations antiseptiques suffiront. Dans l'arthrite suppurée grave, la résection seule pourra sauver la vie du malade. Elle joue un rôle antiphlogis- tique et elle assure un bon drainage. Dans une arthrite de moyenne intensité, il faudra toujours commencer par l'arthro- tomie. Si la résection devient nécessaire, elle se fera tardive- ment dans de meilleures conditions, car la barrière cellulaire s'est alors constituée. Une fièvre élevée persistant après l'arthrotomie, un état général précaire accompagné d'une attrition des tissus voisins — principalement des os — commandent la résection.