La prostitution du XIIIe au XVIIe siècle : documents tirés des archives d'Avignon, du Comtat Venaissin de la principauté d'Orange et de la ville libre impériale de Besançon.
- Le Pileur, Louis, 1839-
- Date:
- 1908
Licence: In copyright
Credit: La prostitution du XIIIe au XVIIe siècle : documents tirés des archives d'Avignon, du Comtat Venaissin de la principauté d'Orange et de la ville libre impériale de Besançon. Source: Wellcome Collection.
162/194 (page 136)
![alias incedant sole et abs- que ulla socia vel socio. Et hoc sub pena vigenti solido- rum turonorum domino nostro régi applicanda et amittendi raubam. qu'alors et partout elle marche seule, sans être ac- compagnée d’une femme ou d’un homme. Et cela sous peine de vingt sous tour- nois au profit de notre Seigneur le Roi et de la confiscation de la robe. Nîmes, 1399. imposés aux prostituées. Signes distinctifs Item, ut laies viles mu- lieres propter ornament.a que portant, discernantur alterius, quod in rauba quam portabunt desuper fiat una manica alterius panui et alterius coloris, et aliter non vadant per ip- sam civitatem Nemausi so- læ nec sociatæ, ut superius dictum, sub pena viginti so- lidorum turonorum domino nostro régi applicanda et perdendi raubam que erit servientum (1). Item, que de telles viles femmes soient discernées des autres par les ornements qu’elles portent ; que, sur la robe qu’elles porteront pardessus [les autres vête- ments] soit une manche d'une autre étoffe et d’une autre couleur que l’autre, et qu’autrement elles n'ail- lent pas dans cette cité de Nîmes soit seules, soit ac- compagnées comme il est dit plus haut, sous peine de vingt sous tournois appli- cables à Notre Seigneur le Roi et de perdre leur robe qui sera prise par les ser- gents. 359 Libéralités à VAbbesse des femmes légères. Le jour de l’Ascension les Consuls de Nîmes, après avoir distribué une Aumône publique aux pauvres, faisaient une libéralité particulière à la lemme qui avait le gouvernement du lieu public de débauche établi dans leur Ville. Le compte consulaire de 1399 la qualifie d'Abessc des fem- mes légères, Abbatissa levium mulierum. Cette coutume s’est prolongée pendant de longues années. Dans les dernières de son existence la matrone présentait un gâteau aux Consuls et en recevait cinq sous (2). (1) Cour royale de Nîmes. Ménard, toc. cil. (2) Baragnon, /oc. cit., T. 1, p. 261.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28993226_0162.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)